La maîtrise de l’Intelligence Artificielle garantit la souveraineté numérique

D’après Nizar Djalal Adnani, Cofondateur de l’incubateur Makers Lab d’Oran, « L’importance de l’intelligence artificielle une certaine pour l’Etat réside dans dans le capacité de d’être plus rapide et plus productif en termes d’analyse de données, recueil de données. Du coup, il serait possible d’avoir une certaine gouvernance au niveau local, ce qui implique la création d’une IA algérienne hébergée dans des serveurs algériens, et naturellement fondés par des Algériens ».
Et il ajoute que « Beaucoup de domaines sont concernés par l’intelligence artificielle comme la santé, l’agriculture, l’enseignement. Tout cela permet d’avoir une analyse microéconomique et macroéconomique plus structurée »
Nizar Djalal évoque que « les perspectives de l’intelligence artificielle en Algérie est d’abord de découvrir les talents algériens locaux qui produisent l’intelligence artificielle et maîtrisent les techniques de la Machine learning et Deep Learning en vue de créer des intelligences artificielles locales. Et il faut commencer maintenant l’utilisation de toutes les archives et données stockés, comme les archives historiques, économiques, agricultures, santé, et tous les autres domaines. Le but est de pouvoir extrapoler la progression de l’Algérie, afin d’établir des prévisions et des plans stratégiques plus performants et plus intelligents ».
De son côté, Younès Guerar, expert en Technologie, « l’intelligence artificielle touche tous les domaines, et il faut savoir que beaucoup de métiers vont disparaître et d’autres vont se métamorphoser pour s’adapter aux exigences de cette nouvelle réalité. Il serait alors difficile d’imaginer un enseignant ou un médecin qui ne fait pas recours à l’intelligence artificielle pour étudier les cas de ses patients sans IA. Il va falloir que l’Algérie s’adapte à cette nouvelle réalité pour l’utilisation et la maîtrise de l’IA. En premier temps, l’Algérie est contrainte de faire recours à l’intelligence artificielle en provenance d’étranger. Mais, en vue de garantir la souveraineté numérique et minimiser les risques. C’est une équation assez difficile et l’Algérie est obligée de trouver un compromis. Il faut aussi diversifier les outils de l’intelligence artificielle venue de l’étranger en vue de minimiser les risques que nos données tombent entre les mains des étrangers. Puis l’Algérie doit entrer en partenariat avec les grandes entreprises de développement de l’intelligence artificielle pour comprendre les mécanismes, afin de permettre aux compétences nationales comme les universitaires, les laboratoires et les entreprises spécialisées de s’approcher de plus près des entreprises américaines et chinoises pour l’assimilation de ces outils. Les compétences nationales algériennes doivent lancer un plan de développement pour la création de nos propres outils d’intelligence artificielle. Le but est de permettre à l’Algérie d’atteindre son indépendance et sa souveraineté numérique. Il est donc nécessaire de fonder des écoles et des universités spécialisées dans l’intelligence artificielle, même au niveau des écoles et lycées, pour connaître et maîtriser afin que notre jeunesse spécialisée parvienne à exploiter l’IA ».
Et il ajoute l’expert Guerar que « Outre la création d’un écosystème favorable à l’exploitation de l’intelligence artificielle, il faut retenir que bien des métiers qui ne vont plus exister après l’utilisation de l’intelligence artificielle à grande échelle. Toutes les catégories qui composent la société algérienne sont concernées par l’IA, car au niveau mondial il-y-a beaucoup d’investissement dans ce domaine. Ce domaine avance de manière progressive, et l’intelligence artificielle a montré son importance et va bouleverser le monde numérique. Au point qu’aujourd’hui il y-a prévision d’existence d’enseignants formulés par l’intelligence artificielle qui enseignent et examinent les étudiants. L’Algérie n’est pas une exception. Elle doit s’adapter aux nouvelles données de l’IA qui paraissent révolutionnaires. L’intelligence artificielle signifie des bases de données des citoyens et d’autres secteurs sensibles, ce qui exige à l’Algérie une maîtrise parfaite et complète de l’IA en vue de sécuriser toutes les données existantes, et donc garantir notre souveraineté et indépendance numérique ».