La nouvelle direction cherche des solutions

Par Essaïd Wakli
Dotée d’une nouvelle direction depuis quelques temps, l’usine de sidérurgie d’El-Hadjar à Annaba commence à voir le bout du tunnel.
Sa nouvelle direction ayant commandé un audit a commencé à réorganiser l’entreprise. Après une période difficile, la nouvelle direction tente de forcer le destin. L’équipe que dirige Rédha Belhadj se met au travail et tente de rattraper le retard perdu. Des informations indiquent qu’après avoir fait l’état des lieux, la direction de l’entreprise a entamé le travail en vue d’assainir la situation. Surtout sur le plan financier qui constitue le talon d’Achille de l’entreprise publique. Car, en plus des difficultés habituelles, la société a fait face récemment à la fermeture de ses comptes par la Cnas. La société publique doit à la Cnas 860 millions de dinars (86 milliards de centimes). Cette importante somme représente les arriérés des cotisations sociales de plus de 6 000 travailleurs, que l’ancienne direction générale du complexe Sider El Hadjar n’honorait plus depuis plusieurs mois.
La veille de la nomination de la nouvelle direction fin avril dernier, le complexe sidérurgique Sider El-Hadjar, le plus important en Algérie, faisait face à une impasse. Le groupe était dans l’incapacité de payer une masse salariale colossale. La production annuelle n’avait pas atteint les objectifs tracés, en enregistrant une nette baisse et des pertes colossales. La situation qui prévalait actuellement à l’usine ne prête pas à l’optimisme.
Dès son installation, le nouveau patron du mastodonte de l’Industrie sidérurgique avait promis la mise en place «d’un plan de travail d’urgence à la lumière duquel sera établie une feuille de route pour rattraper le déficit accusé par le complexe et restituer sa stabilité et son équilibre financier». Il avait rappelé l’importance de poursuivre la concrétisation des projets du plan d’investissements auquel les pouvoirs publics ont affecté d’immenses ressources financières pour relancer le complexe et réhabiliter l’industrie sidérurgique dans la région, considérant que «ces projets du plan d’investissements permettront au complexe à horizon 2022 de fabriquer des produits ferreux conformes aux normes de compétitivité mondiales».
Pour rappel, la nouvelle direction a trouvé une situation catastrophique. Pourquoi le complexe sidérurgique d’El-Hadjar a sombré dans cette situation financière qui frôle la cessation de paiement ? «La mauvaise gestion et la dilapidation de ses biens», avait répondu un syndicaliste interrogé par «El Watan». Et de tonner : «Au moment où l’entreprise n’arrive plus à écouler ses produits, devenus non concurrentiels sur le marché national et international, notre ex-PDG exhibait sa générosité en octroyant des milliards à la wilaya de Annaba dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Il n’en a cure de nos salaires encore moins des cotisations de plus de 6 000 travailleurs. Une générosité mal placée qui a poussé la direction générale de la Cnas à procéder au blocage de nos comptes pour récupérer son argent.»