La numérisation du service administratif, entre perspectives espérées et réalité vécue
Le numérisation représente une problématique sérieuse en Algérie. De grands objectifs ont été fixés par les autorités publiques pour atteindre le même niveau que les autres pays, notamment les pays dit émergents. Le développement économique et social impose aux citoyens et aux autorités compétentes d’y être à jour de ce qui se passe dans le reste du monde. Il faut formuler une idée claire et réaliste de ce que signifie la numérisation. Les experts, en s’appuyant sur leurs connaissances et leurs expériences, tentent de nos clarifier les choses de manière simple.
Pour l’expert en informatique, Nassim Louchani, » la numérisation est un ensemble de mesures qui donnent à la fin un service public complet. Ce qui veut dire que l’idéal serait de mettre tout un système en œuvre en vue de rendre la numérisation une réalité qui concerne plusieurs éléments du besoin des citoyens. Par exemple le paiement électronique reste insuffisant s’il n’est pas suivi des autres mesures en d’autres secteurs pour réaliser une numérisation efficace « .
» Dans la numérisation il existe plusieurs générations comme le système NFC (Near Field Communication) tout comme le RTGS, ( Real Time Gross Seattlment System, ou Système de Règlement Brut en Temps Réel) qui peut être utilisé avec des smartphones. »
L’expert en informatique renchérit en disant que » afin de généraliser la numérisation il va falloir mettre des infrastructures modernes. »
« Aussi, il faut intégrer les startups qui auront pour mission de donner des solutions concrètes et adaptées aux besoins, ou aux problèmes qui pourraient survenir, notamment auprès des citoyens réticents à l’égard de la numérisation. L’implication des startups permettra la sécurisation de la numérisation ».
De sa part, l’expert Yazid Aguedal, directeur général de IT Synergy, » Parfois l’administration ne reconnait pas des papiers édités de plateformes numériques. La première entrave réside dans l’absence de l’inter-connectivité entre les systèmes des instances et départements. Par exemple, il devait y avoir une inter-connectivité entre le ministère du Travail et le ministère de l’Interieur pour savoir si ce citoyen travaille ou pas, ou s’il est déclaré auprès des services de la sécurité sociale ».
Il ajoute « Il s’agit des chantiers à réaliser, et peut-être il y a encore des difficultés mais le travail est en train de se faire pour inter-connecter les systèmes d’information entre les différents secteurs. Car le but tracé par le Haut Commissariat pour la Numérisation est d’instaurer le é-gouvernemnt qui sera un service mis à la disposition des citoyens sans être obligé de se déplacer ou de scanner des documents, et ce en utilisant uniquement sa pièce d’identité. Et il va de même pour ce qui concerne le service bancaire. Cela prend du temps mais il est en cours de concrétisation ».
En fin, la numérisation dans notre pays existe, et nécessite de déployer plus d’efforts notamment en matière d’infrastructures, mais surtout l’investissement réel dans le potentiel humain, en ouvrant la voie aux universitaires et aux autres experts de participer à la numérisation des secteurs, notamment dans le domaine de l’économie, comme les données personnelles des citoyens ainsi que les informations à caractère économique.
Cela veut dire que la numérisation exige un service de sécurité numérique capable de solutionner tout type de problème. Puisque les universités algériennes forment chaque année des milliers de jeunes diplômés, et des dizaines de milliers de jeunes porteurs d’idées innovatrices, il suffit juste de mettre le capital argent dans le bon endroit.