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La régulation du marché passera par la concurrence

Par Abdelkader Mechdal    

Le retour à la loi du marché comme élément d’encouragement des investissements dans le domaine de l’automobile et ceux de l’électroménager, est un signe fort de la nouvelle politique économique de l’Etat, qui veut rompre avec ce qui s’est fait dans ce domaine auparavant, portant désormais sur l’incitation à l’émergence d’une industrie nationale s’appuyant sur les règles de la concurrence.

 

Donc, les règles préférentielles qui ont été mises en place au profit d’un montage qui brouillait à peine la piste de l’importation pure et simple, qui faisait dans un gaspillage énorme des ressources sans autant introduire une réelle industrie ou un quelconque transfert technologique que ce soit, profitent ainsi aux opérateurs qui se sont accaparés du marché par décision publique certaine, et aussi aux constructeurs étrangers qui s’assuraient la continuité de leurs exportations vers l’Algérie. 

C’est le grand retour à une règlementation privilégiant tout ce qui mène à l’alimentation du marché national en ces produits industriels indispensables pour l’utilisation quotidienne, avec une constatation que le retour à l’importation proprement dite sans contrainte de monter des usines en Algérie, est lié au fait que le blocage, qui a touché ce domaine le temps de réaménagement de ces filières industrielles, a enregistré un manque d’approvisionnement du marché national en produits finis, mais pas seulement, puisque l’étendue de ce manque a touché le service après-vente, après que les marques existantes ont dû fermer leurs garages et restreindre l’activité de maintenance. Une situation, qui a marqué un préjudice à l’encontre de la clientèle, s’est vu dans l’obligation de passer vers les agents de maintenance hors la marque dont est l’origine de leur véhicule.

Alors, la démarche consiste à ce que les avantages en matière d’exonération de paiement des droits de douane ou touchant la TVA, soient ouverts sans distinction au profit de tous les opérateurs économiques qui font dans la commande à l’interne ou à l’externe de la matière première ou des produits semi-finis destinés à la fabrication en privilégiant un taux d’intégration nationale plus important permettant de passer vers une industrie faisant dans la création d’une chaîne de valeur interne. Tandis que les produits finis seront soumis à un régime fiscal de l’ordre de 5% de droits de douane et de 19% de TVA, ce qui met les opérateurs importateurs à pied d’égalité. Cependant, cette ouverture du marché a été restreinte par les pouvoirs publics qui, dans le projet de la loi de finances complémentaire 2020, ont instauré une taxe plus élevée sur les véhicules neufs, et ce, comme mode de régulation pour freiner la demande interne, et à partir de là, le recours intensif à l’importation. Une taxe qui devra alimenter le budget de l’Etat avec une ressource supplémentaire, et bien sûr, de donner une avance certaine aux investisseurs qui devront se positionner sur le marché national à travers le montage de leurs affaires dans l’industrie.

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