
Par : LARBI SIDALI
Dans le cadre du 16eme sommet du G20, les leaders des vingt principales économies du monde se réunissent dans la capitale italienne, Rome. Durant deux jours, les représentants de 35 pays et organisations internationales, débâterons de plusieurs questions d’actualité telles que le changement climatique, la pandémie de Covid-19 ainsi que la relance économique.
Dans ce contexte, un grand nombre d’observateurs esquissent des ambitions modérées pour ce sommet, précisant toute fois que le principal objectif de cette rencontre est de relancer l’économie mondiale qui a été fortement impactée par la pandémie liée à la Covid-19. La seule certitude d’avancée concrète pour ce sommet concerne la fiscalité. Le G20 devrait en effet entériner au plus haut niveau politique la taxation minimale mondiale à 15% sur les multinationales. Le défi est désormais de mettre en œuvre dans chaque pays ce dispositif, qui réduira les possibilités d’optimisation fiscale des multinationales et devrait rapporter 150 milliards d’euros de recettes supplémentaires. L’objectif affiché est 2023. Mais leurs discussions seront compliquées par l’absence à Rome de deux acteurs de poids à savoir les présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine, qui ne participent au G20 que par visioconférence. D’autre part, une question importante est la volonté des grandes économies mondiales de s’engager pour abandonner le charbon. La Chine, et avec elle beaucoup de pays émergents, dépend encore énormément de cette énergie fossile très émettrice de CO2, notamment pour faire tourner ses centrales électriques dans le contexte actuel de crise énergétique. Toujours dans le domaine de l’énergie, le président American Joe Biden va appeler pour sa part les principaux pays producteurs d’énergie du G20, notamment la Russie et l’Arabie saoudite, à augmenter leur production afin de conforter la reprise économique mondiale, a déclaré un haut responsable de l’administration américaine.
Pour ce qui est du réchauffement climatique, ce 16eme sommet se veut être un prélude de la COP26 qui s’ouvre lundi à Glasgow. Dans ce contexte les pays du G20, qui représentent jusqu’à 80% des émissions mondiales de carbone, intensifieront leurs efforts pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius – le niveau jugé nécessaire par les scientifiques pour éviter des scénarios climatiques catastrophiques. « Nous n’allons pas stopper le réchauffement climatique à Rome ou à cette réunion de la COP », a reconnu le Premier ministre britannique, Boris Johnson, dans l’avion l’amenant dans la capitale italienne. « Le plus que nous pouvons espérer, c’est ralentir l’augmentation » des températures.
Le G20 devrait également approuver les projets visant à vacciner 70% de la population mondiale contre le COVID-19 d’ici à la mi-2022 et à créer une structure dédiée ayant vocation à préparer la lutte contre les futures pandémies.
L’espace aérien de la capitale italienne est proclamé ‘’zone interdite’’
Les précautions sécuritaires ont été renforcées autour du Centre de congrès ainsi que les autres endroits où iront les différant chefs d’Etats. Selon la chaîne italienne Rainews24, 5 300 policiers seront déployés à Rome durant le sommet. D’autres sources affirment que ce chiffre variera entre 8 et 10 000. L’Italie a également renforcé les procédures de contrôle à ses frontières. L’accès à certaines stations de métro à Rome, ainsi qu’à une zone de 10 km2 à la ronde englobant La Nuvola, a été bloqué. De plus, l’espace aérien de la capitale italienne est proclamé « zone interdite » durant le sommet. Par ailleurs, les médias italiens ont signalé plusieurs manifestations à Rome.