La stabilisation du marché pétrolier mise en avant
![](https://cdn.lechiffredaffaires.dz/wp-content/uploads/2019/10/87a7ff7a4a8fb0e9da560f1cfab2bbd7_XL.jpg)
Après la réunion de l’Opep et non Opep
Les pays de l’Opep et non Opep, réunis hier à Alger, ont décidé à l’unanimité de maintenir le marché pétrolier à son niveau actuel, indiquant ainsi qu’aucune décision d’augmentation de la production de l’or noir n’est envisagée, rejetant ainsi l’injonction du président américain Donald Trump de faire baisser les prix de l’or noir
Le ministre saoudien de l’Energie, Khaled El Fallah, a déclaré que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, Opep, veillait à maintenir le marché pétrolier stable, et qu’il n’existait pas d’accord pour augmenter la production du pétrole.
Pour Khaled El Fallah, il sera question, l’an prochain pour les signataires dudit accord de la production pétrolière des pays de l’Opep et non Opep, d’œuvrer à éviter de perturber le marché de l’or noir en raison d’une probable hausse de l’offre de la part des pays hors de l’accord. Pour le ministre saoudien de l’Energie, l’accord sera respecté à 100%, et la demande sera supérieure à celle de septembre confirmant ainsi la stabilité du marché pétrolier jusqu’à la fin de l’année.Cette décision de ne point augmenter la production pétrolière s’apparente à une réponse de refus de céder aux injonctions américaines qui poussaient les producteurs à une hausse du marché avec en clé une baisse des prix du baril du pétrole.
Une hausse d’un million de barils avait été décidée en juin dernier malgré une longue résistance de l’Iran … on sait qu’une prochaine réunion aura lieu au mois de novembre à Abu Dhabi, afin de réexaminer la situation du marché pétrolier qui verra entrer en vigueur les sanctions américaines prises contre l’Iran et qui entreront en vigueur le 4 novembre prochain.Le marché pétrolier sera-t-il impacté par les sanctions américaines prises contre l’Iran ? Pas du tout, déclarent les ministres de l’Energie saoudien et Emirati. Certains pays et nous-mêmes avons les capacités de production additionnelle inutilisée.
En cas de pénurie sur le marché, nous mettrons en place rapidement les capacités disponibles parmi les pays signataires de l’accord, et ce, quelle que soit l’origine des pénuries, qu’elles soient d’ordre géopolitique, technique , météorologique ou autres, a assuré le ministre saoudien. Pour le ministre saoudien de l’énergie, il est primordial que nous continuions à prévoir et anticiper les changementsdans l’équilibre de l’offre et de la demande, et nous prenons des mesures dynamiques pour éviter une conjoncture défavorable aux consommateurs.
«Nous ne visons pas un prix, nous visons la stabilité du marché pétrolier», a indiqué pour sa part le ministre de l’Energie émirati, Souhail Al Mazrouei, président en exercice de la conférence de l’Opep.Intervenant lors de la cérémonie d’hommage rendu par l’Opep au président de la République Abdelaziz Bouteflika, en marge de la réunion du comité ministériel conjoint de suivi de l’accord de réduction de la production pétrolière des pays Opep et non Opep (JMMC), Ahmed Ouyahia a déclaré l’attachement de l’Algérie au droit des pays producteurs de matières premières à en tirer un juste prix au service de leur développement. M. Ouyahia a déclaré que ce droit avait été, durant des années, au centre de batailles auxquelles l’Algérie avait pris part activement au sein des Nations unies, au niveau de l’Opep ainsi que sur son propre sol à travers la nationalisation des hydrocarbures en 1971.
M. Ouyahia a déclaré que l’environnement a certes évolué depuis ce temps, mais les mêmes enjeux demeurent pour les pays producteurs de matières premières, dira le Premier ministre. Ahmed Ouyahia a exprimé sa volonté commune de bien poursuivre les efforts entre pays producteurs et non producteurs afin de satisfaire les besoins des consommateurs de façon sûre, mais aussi donner une nouvelle dynamique au marché pétrolier.
Pour rappel, le JMMC est composé de quatre pays membres de l’Opep, à savoir l’Algérie, l’Arabie Saoudite, le Koweït et le Venezuela, et de deux pays non membres, la Russie et Oman. Il est présidé par le ministre de l’Energie de l’Arabie Saoudite et coprésidé par son homologue russe.