L’adhésion à l’OMC : un enjeu stratégique pour la diversification de l’économie algérienne, selon CARE
Dans une note récemment publiée sur son site, le Cercle d’action et de réflexion pour l’entreprise (CARE) appelle à une redynamisation du dossier de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Selon le think tank, cette démarche serait essentielle pour soutenir les efforts de diversification économique du pays et mieux défendre ses intérêts commerciaux et économiques à l’échelle internationale.
CARE rappelle que relancer les discussions sur l’adhésion à l’OMC ne signifie en aucun cas un engagement à conclure rapidement les négociations ou à remettre en cause les mesures de politique commerciale prises ou envisagées par le gouvernement algérien. Il s’agit simplement de présenter la politique commerciale extérieure du pays et de clarifier les choix opérés en matière de régulation des échanges avec les partenaires étrangers. L’OMC, regroupant l’écrasante majorité des partenaires commerciaux de l’Algérie, serait ainsi le cadre idéal pour renouer le dialogue et mesurer concrètement les attentes des acteurs économiques internationaux en matière de commerce et d’investissement.
Un autre argument mis en avant par CARE est que l’Algérie conservera toute latitude sur la régulation de ses échanges commerciaux tant que les négociations d’adhésion à l’OMC ne seront pas définitivement conclues. En effet, jusqu’à la finalisation du protocole d’adhésion, aucun des accords de l’OMC ne pourra être imposé à l’Algérie. Le think tank insiste sur l’importance pour les autorités algériennes de suivre de près ce dossier, même si celui-ci ne figure pas parmi leurs priorités immédiates. Selon CARE, l’Algérie devra, dans un avenir proche, reprendre les négociations pour finaliser son adhésion à l’OMC.
L’objectif affiché par le gouvernement algérien, à savoir atteindre 30 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures d’ici 2030, ne pourra être durablement consolidé sans une intégration dans le système commercial mondial régulé par l’OMC. De plus, cette nécessité de revenir aux règles de l’OMC s’inscrit dans le cadre de l’accord signé par l’Algérie en 2021 pour la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). L’architecture de cet accord a été conçue en référence aux règles de l’OMC, et son adoption par les pays africains renforce l’importance de ce système pour la régulation des échanges commerciaux régionaux.
CARE conclut en soulignant que l’adhésion de l’Algérie à l’OMC n’est plus une option mais une nécessité stratégique pour l’avenir économique du pays, en particulier dans le contexte de l’intégration africaine et de la diversification économique nationale.