L’Algérie a besoin de consolider son partenariat international
Dans l’exercice des affaires économiques de l’Etat, il n’est pas aisé de croire que l’Algérie puisse aller dans un affrontement avec de grands groupes de pays comme l’Union Européenne, en se basant sur des faits relatant une mauvaise performance de l’accord d’association qui relie les deux parties, faisant que le sens des gains est au profit des européens exclusivement.
L’union Européenne a toujours gardé un statut privilégié dans les relations économiques internationales de l’Algérie, que ça soit dans le domaine commercial, économique ou technique ce qui a fait bénéficier le pays dans la construction de son économie, et ce depuis le lancement des premiers plans de développement qu’il a connu. Comme elle a conservé la tête de classement parmi les partenaires commerciaux, c’est-à-dire en approvisionnement du marché national en produits industriels et autres, indispensables pour faire rouler l’appareil de production national.
Il est vrai que la partie européenne a cette position de leader mondial en matière de progrès technique et industriel, construite à travers des siècles, chose qui met l’Algérie dans une situation de faiblesse, surtout avec le ratage qu’elle a vécu dans son développement, si on se réfère à une certaine concurrence entre les entreprises des deux parties. Mais, rien n’empêche que l’Algérie puisse bénéficier d’un appui de la part des européens, pour aider le système productif à une meilleure consolidation, et ce à travers des actions ciblant les entreprises algériennes dans le cadre du programme de mise à niveau, lancé dès l’an 2002, mais sans résultat probant pour la partie algérienne.
Justement, cette question une fois posée à la partie européenne, celle-ci a pu se défendre en considérant que le problème se situe chez la partie algérienne, qui a démontré au fil du temps d’une faiblesse flagrante de la capacité d’absorption des aides consenties, au point où l’adhésion des entreprises algériennes ne dépassait pas les 10% seulement des programmes proposés, chose qui reflète un mal profond touchant les opérateurs algériens. Dans le temps, la tendance n’a pas changé, ce qui a fait que le démantèlement tarifaire graduel a servi la partie européenne, puisque le marché algérien est devenu plus réceptif aux produits européen à moindre prix, sans que le produit algérien ne prenne des parts conséquentes sur le marché européen.
Dans une approche objective, il s’agira bien entendu de la révision des accords avec un esprit de partage avec un marché européen très important aux opérateurs algériens, dans le sens de développer des échanges profitant de l’expérience européenne, et de faire en sorte de faire bénéficier les producteurs algériens dans plusieurs domaines d’activité, d’une demande et d’un pouvoir d’achat d’exception, en comparaison avec d’autres régions du monde. Là, il est vrai que l’intérêt de l’Algérie est de chercher après une diversification de ses partenaires, comme elle fait avec la Chine, mais ce qui est demandé est de sortir de cette position de soumission, puisque même dans le cas de la Chine, le problème est identique, tant que la partie algérienne ne s’appuie pas sur des entreprises performantes. Une situation qui devra trouver une solution dans la réforme qui se fera en une certaine partie, avec l’appui de ces mêmes partenaires et non sans eux.
Abdelkader Mechdal