L’Algérie au cœur des débats à Londres pour son potentiel d’investissement
Une table ronde portant sur les opportunités d’investissement en Algérie s’est tenue à Londres, attirant près d’une centaine de représentants d’entreprises internationales. Organisée par la Chambre de Commerce arabo-britannique, cette rencontre a permis à l’ambassadeur d’Algérie au Royaume-Uni, Nourredine Yazid, de mettre en avant les perspectives économiques du pays. Il a souligné les récents développements en matière de législation, visant à améliorer le climat des affaires et à encourager les investissements étrangers.
S’appuyant sur des rapports de la Banque mondiale et du FMI, l’ambassadeur a affirmé que l’économie algérienne connaît une phase de diversification marquée par une hausse significative des exportations hors hydrocarbures. « L’Algérie est aujourd’hui l’un des marchés les plus attractifs de la région », a-t-il déclaré. Il a également rappelé les réformes économiques mises en place sous l’impulsion du président Abdelmadjid Tebboune, visant à favoriser un environnement propice à l’investissement et à renforcer le commerce extérieur.
Un point central de la discussion a été la nouvelle loi sur l’investissement, adoptée en juillet 2022, qui a supprimé certaines restrictions, telles que la règle 49-51% limitant les participations étrangères. Selon Yazid, ce cadre juridique permet une plus grande liberté d’investissement et assure une transparence ainsi qu’un traitement équitable des investisseurs nationaux et internationaux.
L’ambassadeur a également évoqué les nombreux atouts du pays pour les investisseurs, notamment sa proximité avec les marchés européens, sa connectivité régionale, ainsi que ses vastes ressources naturelles et infrastructures modernes. Il a précisé que des secteurs prioritaires tels que l’agriculture, l’énergie renouvelable, l’industrie et le tourisme ont été identifiés pour attirer des capitaux et diversifier l’économie.
Le volume des investissements directs étrangers (IDE) en Algérie a atteint 1,21 milliard de dollars en 2023, plaçant le pays en tête du Maghreb, d’après un rapport de la CNUCED. Ce chiffre témoigne de l’efficacité de la stratégie d’ouverture du pays, renforcée par des partenariats avec des nations telles que la Turquie, le Qatar et les États-Unis.
Cependant, les investisseurs ont exprimé certaines préoccupations, notamment concernant les questions liées aux visas, au foncier et au rapatriement des dividendes. Des sujets sur lesquels l’ambassadeur a apporté des clarifications, dissipant ainsi les doutes et ouvrant la voie à des discussions prometteuses pour de futurs partenariats.