L’Algérie concernée par les nouvelles taxes américaines sur les importations

Les exportations algériennes vers les États-Unis seront désormais soumises à des droits de douane de 30 %, selon la récente décision de l’administration Trump d’instaurer des taxes réciproques sur les produits importés de plus de 180 pays. Cette mesure, qui s’inscrit dans la volonté affichée par Washington de rééquilibrer sa balance commerciale, pourrait affecter certains secteurs exportateurs algériens.
L’Algérie figure parmi les pays les plus touchés au Maghreb, avec un taux supérieur à celui imposé au Maroc (10 %). Seule la Tunisie est davantage pénalisée avec une taxe de 28 %, justifiée par Washington comme une réponse aux droits élevés que Tunis applique aux produits américains.
Une décision aux répercussions mondiales
Au-delà du Maghreb, plusieurs pays subissent des taxes encore plus lourdes, notamment le Cambodge (49 %), le Vietnam (46 %) et la Chine (34 %). L’Union européenne est également concernée avec un tarif global de 20 %, tandis que la Suisse se voit imposer une taxe de 31 %.
Dans le monde arabe, la taxation varie selon les pays. L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte sont relativement épargnés avec un taux de 10 %, alors que l’Irak et la Libye subissent respectivement des taxes de 39 % et 31 %.
Une stratégie à visée électorale
Cette décision intervient alors que Donald Trump se positionne pour la présidentielle de 2028. En renforçant sa politique commerciale protectionniste, il cherche à séduire l’électorat américain en mettant en avant un discours axé sur la défense des intérêts économiques des États-Unis.
L’annonce a eu un impact immédiat sur les marchés, provoquant un recul du dollar face à l’euro et à la livre sterling. À moyen terme, ces nouvelles barrières tarifaires pourraient redéfinir les flux commerciaux internationaux et accentuer les tensions économiques entre les États-Unis et leurs partenaires commerciaux.