L’Algérie dénonce une campagne de désinformation orchestrée par l’extrême droite française

Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines a fermement condamné une campagne de désinformation menée par l’extrême droite française et certains responsables gouvernementaux. Cette offensive, qualifiée de revancharde et haineuse, cible directement l’Algérie et s’inscrit dans une logique de mystification visant à régler des comptes historiques.
Une expulsion controversée comme prétexte
Le ministère a dénoncé l’expulsion arbitraire et abusive d’un ressortissant algérien, vivant en France depuis 36 ans, comme un prétexte utilisé par certains acteurs politiques français pour alimenter des velléités d’intimidation et de surenchère dans les relations bilatérales. Ce ressortissant, détenteur d’un permis de séjour depuis 15 ans, est père de deux enfants français et socialement intégré grâce à un emploi stable.
Le communiqué précise que cette expulsion, précipitée et contestable, a empêché l’intéressé de faire valoir ses droits devant les juridictions françaises et européennes. Prévue le 24 février, une audience judiciaire devait lui permettre de répondre aux accusations portées contre lui, mais cette mesure d’éloignement a compromis son droit à un procès équitable.
Violations des accords bilatéraux
Le ministère a également souligné que cette affaire constitue une violation des dispositions de la Convention consulaire algéro-française du 24 mai 1974. Les autorités françaises n’ont pas informé la partie algérienne de l’arrestation, de la mise en garde à vue, ni de l’expulsion de ce ressortissant. De plus, elles n’ont pas répondu à la demande algérienne d’exercer une protection consulaire, notamment par le biais d’un droit de visite.
Une réponse algérienne basée sur le droit
Face à ces abus, la décision algérienne vise à garantir au ressortissant concerné la possibilité de répondre aux accusations portées contre lui et de défendre ses droits dans le cadre d’un processus judiciaire équitable en France. L’Algérie rejette catégoriquement toute logique d’escalade ou de surenchère, affirmant que son action est motivée par le respect des principes de justice et des droits fondamentaux.
Une relation bilatérale mise à l’épreuve
Ce communiqué met en lumière les tensions croissantes entre Alger et Paris, exacerbées par des discours et des pratiques de l’extrême droite française, qui cherchent à imposer des logiques d’intimidation et de bras de fer dans les relations bilatérales. L’Algérie réaffirme son attachement à des relations fondées sur le respect mutuel et la coopération, tout en dénonçant fermement toute tentative de déstabilisation ou d’humiliation.