Actualités
A LA UNE

L’Algérie face à la chute des prix et la perte de parts de marché

Baisse des recettes en hydrocarbures

Au contraire de ce qui est avancé comme argument pour expliquer la baisse de la présence du pétrole et du gaz algériens sur les marchés mondiaux, et qui est rapporté officiellement au problème de quota au sein de l’Opep, des éléments structurels liés au mode de gestion sont en fait à l’origine de ce recul à l’international.

Il était prévisible que la valeur des exportations de l’Algérie en hydrocarbures prenne une tendance à la baisse, et ce, suite à la diminution du prix du baril, qui a perdu pour le pétrole algérien, presque 9 dollars US ce mois de janvier 2019 en comparaison avec le même mois de 2018, ce qui alimente dans la base des calculs, la diminution des rentrées en devise, au volume de 1,44 milliard de dollars US.

L’autre élément révélateur, pour cette évolution négative, a une relation directe avec la perte de capacités de production de la part de Sonatrach, suite à l’instabilité qu’elle a vécue, ces dernières années, après l’implication de plusieurs de ses responsables dans des affaires douteuses, ce qui a affecté négativement le plan d’investissement de la firme pétrolière, qui a coïncidé aussi avec la chute de son chiffre d’affaires due à l’évolution baissière du prix du baril qu’a connue le marché mondial depuis l’année 2014.

Le manque en investissement matériel ne peut expliquer à lui seul cette tendance, puisqu’on enregistre d’une façon continue, le départ de cadres formés vers d’autres horizons, plus prometteurs, et souvent vers des firmes concurrentes, surtout les pays du Golfe. Cette perte en compétences met en relief le plan de formation de la compagnie nationale Sonatrach, pour non seulement la récupération de nombres de cadres perdus, mais aussi l’acquisition de techniques nouvelles pour préserver un niveau de productivité de concurrence.

Dans l’ensemble, et vu la situation de désinvestissement, tant matériel que humain, l’Algérie se retrouve dans la situation de produire au-dessous du volume critique de 1 million de barils par jour, affectant négativement l’aspect technique des gisements, ce qui veut dire une perte attendue de leurs capacités connues de production. Cette situation cruciale pousse Sonatrach à mener des interventions de maintien des capacités, et essayer de reprendre le relais de la croissance, si indispensable, et pour la compagnie et pour l’Algérie.

Donc, la croissance attendue de la production nationale en pétrole et gaz et les produits de raffinage, vitale pour la reprise des parts de marchés, perdues au cours des dernières années, peut raviver l’ancienne ambition affichée par les pouvoirs publics pendant les années 2000, qui est celle d’atteindre la capacité de production de 1,5 million de barils par jour, et à partir de là, renégocier le quota officiel selon la nouvelle donne, dans le cadre de l’Opep. Cette

possibilité fait que le quota peut être révisé à la hausse, tant que les capacités de production le permettent.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page