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L’Algérie face au manque d’alternatives aux ressources fossiles

Problématique énergétique

La problématique énergétique est bien remise à jour en Algérie, et ce avec la constatation de l’augmentation de la consommation interne, et la stagnation des capacités globales, ce qui fait que la part de la production nationale destinée à l’exportation, est en déclin, que ça soit pour le pétrole ou le gaz naturel,  ce qui constitue une menace pour la présence des produits algériens sur les marchés mondiaux.

Les difficultés rencontrées par l’Algérie en ce qui concerne la production énergétique sont réelles, ce qui mène les pouvoirs publics à revoir leur copie quant au mixe énergétique à développer pour faire face, non seulement à la consommation locale en augmentation constante, mais aussi aux besoins du pays à sauvegarder ses moyens financiers en devises, ce qui veut dire le maintien d’une présence à l’exportation, dans des marchés marqués par une rude concurrence, avec la présence de nouveaux et très dynamiques concurrents.

Que ça soit pour le pétrole ou pour le gaz naturel, l’Algérie connait une sous production en relation avec ses capacités, et ce par manque d’optimisation de leur utilisation, ce qui fait augmenter la pression sur le secteur de l’énergie dans sa globalité. Dans les faits, le quota officiel de l’Algérie au sein de l’Opep est à 1.1 million baril/jour, tandis que la production réelle ne dépasse pas les 900 mille baril/jour, avec un manque de 200 mille baril/jour, quantité ratée par le pays dans ses ventes à l’international. Ce qui accentue la situation, la consommation interne qui poussait auparavant à l’importation des carburants, et qui trouve dans la production interne une alternative à prendre en charge pour la satisfaction de demande, pour les produits dérivés.

Le même phénomène, est observé pour la consommation du gaz naturel, avec les programmes gouvernementaux d’élargissement de la couverture du territoire national en réseaux de distribution du gaz au profit des ménages et des entreprises, atteignant des niveaux des plus important dans le monde, avec 60% de couverture, ce qui fait que la part de l’individu atteint les 700 mille M3 par an. Cette proportion est appelée à gonfler la demande interne, avec les prévisions concernant l’évolution de la population qui a marqué un saut ces dernières années, avec un niveau de croissance démographique de 2.5%, l’un des plus élevés dans le monde. D’une autre part, il s’agit aussi de l’utilisation du gaz naturel par les stations électriques hybrides, qui ont atteint un niveau de consommation de 20 milliards de M3 par an. Le résultat est que l’exportation voit sa part reculer et ce en dépit du besoin de mobilisation des ressources à l’international, dans un pays qui connait des niveaux de déficits de ses balances financières en augmentation avec le temps.

Cette situation met les pouvoirs publics sous pression, vu que les alternatives techniquement réalisables, surtout en énergie renouvelable, ne sont pas à la portée, et que les déclarations quant à l’investissement dans ce domaine ne donnent pas d’échos dans la sphère de la production et de la couverture réelle de quantités suffisamment importantes pour alléger la dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz.

Abdelkader Mechdal

Economiste    

  

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