L’Algérie impose sa souveraineté économique, la France en paie le prix

Face aux tensions diplomatiques croissantes, l’Algérie poursuit son ascension économique en diversifiant ses partenariats, tandis que la France voit son économie vaciller. Avec un volume d’échanges de 4,8 milliards d’euros en 2024, près de 6 000 entreprises françaises dépendantes du marché algérien se retrouvent aujourd’hui dans l’incertitude.
La chaîne française, France 2 a récemment mis en lumière l’ampleur des pertes françaises en Algérie, rappelant que Paris, déjà accablée par une dette abyssale de 3 600 milliards d’euros, risque de perdre un partenaire stratégique. « Si l’Algérie ne travaille pas avec la France, elle se tournera vers d’autres partenaires », avertit Michel Bisac, président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-algérienne. L’Allemagne et l’Italie n’attendent que cette opportunité pour consolider leur présence en Algérie.
Mais loin d’être une perte pour l’Algérie, cette situation lui offre l’occasion de s’émanciper d’une relation déséquilibrée et d’affirmer sa souveraineté économique. La progression de 7 % des importations françaises n’est qu’un indicateur temporaire dans un contexte où Alger choisit désormais ses partenaires avec discernement, privilégiant ceux qui respectent ses intérêts nationaux.
Alors que la France s’accroche à un passé révolu, l’Algérie avance avec confiance vers un modèle économique autonome et solide. La véritable question n’est plus de savoir si l’Algérie a besoin de la France, mais combien de temps la France pourra encore ignorer la montée en puissance de son ancien partenaire.