L’Algérie mise sur les FPCR et les PSP pour propulser l’économie numérique

Le paysage financier algérien s’enrichit de deux nouveaux mécanismes destinés à stimuler le financement de l’économie, avec une attention particulière portée aux start-up. Il s’agit des Fonds de placement collectif à capital risque (FPCR) et des Prestataires de services de paiement (PSP), désormais encadrés par des textes publiés au Journal officiel.
Invité de l’émission « L’Invité du jour » sur la Chaîne 3, le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, a salué l’entrée en vigueur de ces deux instruments, qualifiés de « leviers puissants » pour encourager l’innovation et l’entrepreneuriat.
Le FPCR, explique-t-il, est un dispositif de financement souple permettant aux investisseurs de soutenir des projets à fort potentiel sans s’impliquer directement dans la gestion. Cette séparation entre capital et gestion, encore peu répandue en Algérie, devrait lever un frein majeur à l’investissement dans des secteurs innovants à haut risque. Le ministre se montre optimiste : « Les premiers fonds seront opérationnels dans les mois à venir. »
Le second mécanisme encadre les Prestataires de services de paiement (PSP), des opérateurs non bancaires appelés à jouer un rôle clé dans la modernisation des transactions financières. En facilitant l’accès à des services de paiement numériques, ces acteurs contribueront à renforcer l’inclusion financière, tout en complétant l’offre des banques traditionnelles. Selon le ministre, cette avancée pourrait accélérer le recul des paiements en espèces au profit du digital, notamment dans le e-commerce.
Noureddine Ouadah a par ailleurs annoncé qu’un travail est en cours avec le ministère du Commerce pour actualiser la loi encadrant le commerce électronique, afin de l’adapter aux évolutions du marché et aux nouvelles technologies.
Avec ces réformes, le gouvernement ambitionne de créer un environnement favorable à l’émergence de start-up capables de se positionner non seulement sur le marché national, mais également sur les marchés africains et internationaux.