L’Algérie renforce ses importations de blé russe au détriment des fournisseurs français
Depuis le début de l’année, la Russie s’affirme comme l’un des principaux fournisseurs de blé tendre à destination de l’Algérie, avec des exportations estimées entre 1,5 et 1,7 million de tonnes, selon Ivan Nalitch, représentant commercial russe en Algérie, qui s’est exprimé auprès de Sputnik. Ce volume important fait du blé russe l’un des produits phares des échanges commerciaux entre les deux pays.
« La Russie est aujourd’hui perçue comme un acteur majeur sur le marché algérien du blé tendre », a déclaré Nalitch, soulignant l’importance croissante de ces exportations pour les relations économiques bilatérales.
En parallèle, le contexte diplomatique entre l’Algérie et la France semble avoir joué un rôle dans la réorientation des approvisionnements algériens. En effet, début octobre, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a exclu les fournisseurs français d’un appel d’offres pour l’achat de 500 000 tonnes de céréales, invoquant des raisons diplomatiques, selon des sources proches du dossier.
Pour la saison 2023-2024, l’Algérie se classe d’ailleurs au quatrième rang parmi les plus gros acheteurs de blé russe, selon l’Union des exportateurs de céréales. Cette tendance confirme le basculement progressif des importations algériennes vers la Russie, un fournisseur stratégique pour répondre aux besoins alimentaires du pays.