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L’Algérie s’oriente vers l’exportation du blé dur

Grâce aux investissements colossaux consentis par l’Etat dans le secteur agricole, des excédents dans la production sont enregistrés dans des filières stratégiques, à l’instar des céréales. 

 

L’Algérie, qui a enregistré une production historique en blé dur, avec 20 millions de quintaux assurera son autosuffisance en matière de ce produit d’ici 31 décembre 2020. C’est ce que le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chérif Omari, a fait savoir hier lors de son passage sur les ondes de la radio nationale «Chaîne I».

Le ministre a précisé que l’agriculture participe de 12% au PIB et de 16% en hors hydrocarbures, avec une production globale estimée à 30 milliards de dollars.  

Ces résultats obtenus jusqu’à présent incitent le gouvernement, ajoute-il, à poursuivre ses efforts dans le domaine de l’agriculture, considéré comme étant un levier pour la diversification de l’économie nationale.       

«Nous n’avons pas importé de blé dur depuis juin dernier et si nous pouvons continuer à travailler à ce rythme et contrôler la situation, nous pourrons à l’avenir en devenir des exportateurs», a-t-il déclaré. , D’ailleurs, il y a d’autres filières, notamment fruits et légumes, qui pourraient assurer au Trésor public de devises en plus. «Nous avons tous les atouts pour booster nos exportations agricoles. Une production assurée pour  tous à longueur année grâce notamment en agriculture saharienne et bio», a-t-il souligné. Dans ce cadre, le ministre a annoncé l’exportation de quantités importantes de l’ail vers des pays européens. «L’Algérie était un pays importateur de ce produit, maintenant et grâce aux efforts des agriculteurs et l’accompagnement de l’Etat, nous allons exporter l’équivalent de ce que nous importons auparavant de la Chine», a-t-annoncé.

Par ailleurs, des sauts quantitatifs ont été également enregistrés notamment en matière de semences. « Depuis 1995, l’Algérie n’a pas importé de semences de céréales, ce qui est un atout majeur que nous avons pu contrôler», a-t-il déclaré.

Il a, en outre, souligné que les Algériens gaspillent environ 10 millions de baguettes de pain, ce qui coûte environ 350 millions de dollars au Trésor public, ce qui a exhorté le ministère à lancer des campagnes de sensibilisation auprès des associations et de la société civile dans le but d’endiguer ce phénomène.

Le ministre a relevé que son département accorde une importance particulière pour l’agriculture intelligente visant à augmenter les capacités de production animale et végétale et à exploiter les connaissances  des jeunes, et à les aider à créer des exploitations agricoles afin de renforcer et de diversifier l’économie nationale.

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chérif Omari a estimé, dans ce cadre, que l’investissement dans la ressource humaine et son soutien par la recherche scientifique est à la base de l’équation du développement et de la relance de l’économie du pays. «Le facteur humain est à la base de l’équation du développement», a appuyé Omari, tout en expliquant par là, l’impératif de l’ «investissement dans l’humain et son soutien par la recherche scientifique, en lui assurant une formation et mise à niveau de ses compétences».

Il a précisé que la consécration de cette équation «peut contribuer à la relance de l’économie du pays, et à relever le défi de la sécurité alimentaire, avec l’implication du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique», et ce, en application, a-t-il dit, des décisions du Premier ministre portant «exploitation des résultats de la recherche scientifique et de l’innovation dans l’opération de production».

Par Zahir Radji

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