La transition énergétique était au centre des débats hier à Alger lors des travaux de la 24e édition de «la Journée de l’énergie». Placée sous le thème «La révolution verte : un challenge pour la société nationale de l’électricité et du gaz Sonelgaz», cette 24e édition a été rehaussée par la présence de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati, le commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yassaa, la secrétaire générale du ministère de l’Energie, Fatma-Zohra Cherfi, du PDG de Sonelgaz Chahar Boulakhras, du président de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (Creg) et des représentants de l’Ecole nationale polytechnique (ENP).
Lors de cette rencontre, la ministre de l’Environnement et des énergies renouvelables, Mme Fatma-Zohra Zerouati, a mis en exergue les efforts de l’Algérie pour atteindre les objectifs du développement durable, à travers l’élaboration de plusieurs stratégies. Elle a, dans ce sens, cité l’adoption du premier plan national pour le climat pour la période 2020- 2030, ainsi que la création récente du Commissariat aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Mme Zerouati a affirmé qu’à travers ces différents programmes et plans ,«l’Algérie s’oriente progressivement vers la transition d’un modèle énergétique traditionnel à un modèle économique durable». La ministre a expliqué que le but de cette approche consiste à atteindre les objectifs de développement durable à la lumière de la transformation écologique et aux exigences de la période actuelle marquée par une hausse inquiétante de la demande de la consommation interne et le recul de nos réserves énergétiques fossiles».
Dans ce contexte, Mme Zerouati a fait savoir que l’Algérie a déployé des efforts énormes pour atteindre les objectifs de développement durable en préparant des stratégies nationales et des plans opérationnels. Elle a mentionné le plan des modes de consommation et de production de l’énergie durable, le plan climatique national, la stratégie nationale de gestion intégrée des déchets, en sus du rapport national sur l’environnement et la stratégie nationale de développement des énergies renouvelables.
Ainsi, la ministre a évoqué l’établissement des règles de l’économie circulaire qui dépend principalement de la rationalisation de l’utilisation des ressources naturelles (énergies fossiles et eau) et du développement et promotion des énergies renouvelables, tout en prenant en compte l’amélioration des pratiques agricoles durables à travers la valorisation des déchets agricoles et le développement de l’industrie locale de transformation des aliments, ainsi que l’orientation vers le modèle des villes vertes et des villes durables.
Mme Fatma-Zohra Zerouati a, en outre, souligné l’importance de créer un commissariat pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Sur un autre registre, la ministre de l’environnement a mis en exergue le rôle de l’université algérienne dans la recherche scientifique et technologique en matière d’énergie renouvelable. Dans ce cadre, elle a rappelé les mesures prises dans le cadre de la loi de finances 2020 afin d’encourager les startups. D’ailleurs, Mme Zerouati a annoncé que la troisième édition du salon national international de l’environnement et des énergies renouvelables prévue en mars 2020 sera consacrée aux micro-entreprises émergentes et innovantes dans les domaines des énergies renouvelables, du recyclage et de l’économie circulaire. Pour sa part, la secrétaire générale du ministère de l’Energie, Fatma-Zohra Cherfi, a souligné la nécessité de développer les énergies renouvelables. « La 24e édition de «la Journée de l’énergie» sera une occasion pour les participants de débattre des moyens pour promouvoir l’investissement dans le domaine des énergies renouvelables et maîtriser la demande énergétique. Elle est aussi une opportunité pour les jeunes chercheurs d’échanger avec les industriels», a-t-elle affirmé.
Le PDG de Sonelgaz, Chahar Boulakhras, a indiqué que «Sonelgaz accorde une importance particulière à la recherche scientifique, aux travaux universitaires et au partenariat entreprises- universités en vue de promouvoir le génie local et créer de la richesse».
Par Zahir Radji
