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L’Algérie tente de convaincre l’Opep afin d’agir sur les marchés

Malgré l’échec de la réunion de Vienne, les membres de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole, l’Opep, ne perdent pas espoir de pouvoir tenir une autre rencontre dans les prochains jours. 

 

C’est du moins ce qu’affirme Mohamed Arkab, ministre de l’Energie et des Mines dans une déclaration à l’APS. 

Mohamed Arkab, qui est également président en exercice de la  conférence de l’Opep, a indiqué que « d’intenses contacts et discussions ont été engagés, depuis lundi, avec les pays membres de l’Opep et non membres de l’Organisation en vue de rechercher les voies et moyens devant permettre de restaurer l’équilibre et la stabilité du marché pétrolier». 

«Je me suis entretenu avec le secrétaire général de l’Opep et nous sommes d’accord qu’en ce moment de crise profonde, il convient de maintenir le dialogue et la communication entre les pays Opep et non-Opep, à tous les niveaux», a fait savoir le ministre, persuadé que «l’Algérie, en tant que pays frère et ami de l’ensemble des pays membres de l’Opep et non- Opep, aura la facilité de s’entretenir et de chercher le consensus pour une action solidaire pouvant contribuer à stabiliser le marché», a-t-il dit. 

A cet effet, M. Arkab a appelé les pays de l’Opep et non-Opep à poursuivre le dialogue dans le cadre de la Déclaration de coopération, ce qui permettra, a-t-il noté, d’envoyer un signal «positif» au marché pétrolier. Il s’est félicité, par ailleurs, des déclarations tenues mardi par le ministre de l’Energie russe Alexander Novak, indiquant que son pays continuera à coopérer avec l’Opep en dépit du fait que l’accord de réduction de la production n’ait pas été prorogé au-delà du mois de mars.

«Nous sommes optimistes de parvenir à un consensus au sein des pays Opep et non-Opep pour une diminution de la production afin de réduire les stocks actuels, d’autant plus que les prévisions de croissance de la demande pétrolière sont fortement révisées à la baisse», a fait observer le ministre.

«L’Algérie, en tant que pays frère et ami de l’ensemble des pays membres de l’Opep et non- Opep, aura la facilité de s’entretenir et de chercher le consensus pour une action solidaire pouvant contribuer à stabiliser le marché», a déclaré encore Mohamed Arkab.  

Ces décisions sont prises parce que les prix du pétrole ont sensiblement baissé ces derniers jours à cause du coronavirus. Le prix du panier de quatorze pétroles bruts (ORB), qui sert de référence à l’Opep a atteint mardi 35,71 dollars contre 34,71 dollars lundi, selon les données de l’Organisation publiées hier, mercredi, sur son site web.  Mardi, le baril de pétrole coté à Londres a terminé la séance en hausse de 8,3%, ou 2,86 dollars, à 37,22 dollars. A New York, le baril de WTI pour livraison en avril a clôturé à 34,36 dollars après avoir grimpé de 10,4% ou 3,23 dollars. En revanche, les cours étaient en baisse hier, provoquées par les perspectives de hausse d’une production d’or noir déjà très abondante. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 35,91 dollars à Londres, en baisse de 3,52% par rapport à la clôture de mardi, tandis qu’a New York, le baril américain de WTI pour avril perdait 3,52%, à 33,15 dollars.

En plus du coronavirus, la décision de la Russie de ne pas baisser sa production et celle de l’Arabie Saoudite d’augmenter la sienne compliquent la situation des marchés pétroliers.

 

Par Essaïd Wakli

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