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L’Algérie veut se mettre à l’hydrogène vert

Par Arezki Louni

L’Algérie se met à l’heure de la transition énergétique. Après le tout pétrole et gaz, le gouvernement se met au diapason des nouvelles mutations énergétiques. C’est dans ce contexte que le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe) organise le 28 avril une conférence-débat sur le thème de « l’Hydrogène vert en Algérie et les perspectives d’un développement durable ».

 

L’objectif étant  d’initier un débat national autour de l’hydrogène vert, dont le développement suscite actuellement un grand intérêt, étant considéré comme un point de passage vers une industrie respectueuse de l’environnement et sobre en carbone. A noter que  cette conférence intervient à un moment où l’on assiste à une dynamique mondiale autour de ce sujet ainsi que ses retombées économiques, stratégiques et environnementales, d’autant plus que « l’Algérie doit engager dès à présent les réflexions qui s’imposent, afin de se frayer un chemin dans l’environnement énergétique et industriel de demain ». 

Les participants devront aborder également la question des infrastructures et mécanismes à mettre en place, la coopération régionale et internationale dans le domaine de l’hydrogène vert et le positionnement de l’Algérie. Selon le ministre  de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour cette journée de « très importante » vu qu’elle verra la création du « pôle hydrogène pour l’Algérie » en plus de la mise en place d’un plan hydrogène « comme tous les pays développés », a-t-il précisé. 

 Il a ajouté que l’Algérie aspire, à travers cette démarche, « à entrer dans la révolution de l’hydrogène vert » et pour cela toute la force de frappe du pays, dans le domaine, sera réunie. M. Chitour a cité parmi les parties qui seront conviées à ce rendez-vous le Centre de Recherche dans le domaine des Energies Renouvelables (CDER), mais aussi tous les chercheurs qui travaillent dans ce domaine et qui seront impliqués dans ce projet. Il sera question, a souligné M. Chitour, de définir la stratégie de l’Algérie dans le domaine de l’hydrogène, une démarche qui sera suivie, selon lui, par une demande qui sera formulée au gouvernement en matière de financement. 

Un financement sera, également, sollicité auprès des instances internationales notamment les Nations Unies, qui travaillent à l’atténuation des changements climatiques, a ajouté le ministre, expliquant que le développement de l’hydrogène entre dans le cadre du développement durable pour sortir des énergies fossiles. M.Chitour a souligné que l’objectif de cette démarche est de préparer 2030 de telle sorte que lorsque les ressources de gaz naturel ne seront plus assez importantes, l’hydrogène prendra la relève. L’hydrogène vert, produit principalement par électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable, représente un des leviers d’avenir pour accélérer la transition vers la neutralité carbone: développement de la mobilité verte, décarbonation des usages massifs industriels d’hydrogène (engrais, raffinerie, chimie…), meilleure intégration des énergies renouvelables intermittentes dans le système énergétique, stockage massif des surplus d’électricité produits.

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