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L’amélioration passe obligatoirement par la concurrence

Par Abdelkader Mechdal     

Le management des entreprises publiques en Algérie reste problématique, à cause du maintien d’une approche purement sociale dans un monde qui demande la création de la richesse comme condition pour garantir les salaires, et de préserver l’outil de production, en améliorant en continu ses performances, ce qui veut dire en investissant davantage et en modernisant les techniques de production selon une loi qui se veut en liaison avec la concurrence sur le marché.   

 

Jusqu’au jour d’aujourd’hui, le restant des entreprises publiques est en train de subsister grâce aux apports financiers de l’Etat, qui a du consentir des efforts à tord ou à raison,  pour combler leur déficit financier pour sauver son patrimoine chèrement constitué pour subvenir à la demande nationale, et évidemment pour créer de l’emploi dans un pays souffrant du chômage dès ses premières années d’indépendance, et jusqu’au jour d’aujourd’hui. D’ailleurs, c’est dans la sphère économique qu’on peut situer les graines de la défaillance de la politique de l’Etat, qui a privilégié un maintien artificiel de son outil de production, le temps ou le mode de gestion des affaires économiques des états a gagné sur les plans de la technologie, de la production et de la commercialisation, c’est-à-dire en termes de compétitivité et de pénétration des marchés. Ce maintien artificiel, c’est-à-dire hors mérite concurrentiel, coûte encore de l’argent aux contribuables, puisque c’est le trésor public qui se charge chaque fois pour rétablir les équilibres financiers du secteur public.

Et le manque d’argent chez l’Etat, ne l’a jamais dissuadé pour arrêter son engagement envers les entreprises publiques, et ce malgré la casse que le pays a connue pendant les années 1990, au temps de l’application des conditionnalités du fonds monétaire international. Donc, après 3 décennies de réformes, le pays se retrouve devant le défi de, soit de dépasser cette conception maladive de la chose publique, ou affronter une nouvelle réalité qui dit que même des pays faibles en Afrique et ailleurs, sont en train d’émerger en adoptant une nouvelle approche d’ouverture économique et d’intégration, en optant à des alliances avec des forces économiques mondiales, dans une volonté de fer qui donne déjà ses fruits, en termes de croissance, de transfert de savoir faire et de création de la richesse, aboutissant à l’amélioration effective du niveau de vie de leurs citoyens.

Le retour aux règles du jeu de la concurrence aura à profiter au secteur public algérien, vu ses capacités techniques et productives qui manquent de valorisation, en ayant à privilégier la modernisation de ses procédés en se conformant à loi du marché, qui devra le conduire à rechercher les voies de la constitution des profits et améliorer ainsi ses états financiers. La concurrence régionale et continentale, qui s’annonce de plus en plus rude, ne laissera guère de choix aux autorités que d’aller vers un système de management privilégiant l’amélioration continue de leur business, si elles veulent vraiment sauver ce qui reste de valable de leurs entreprises publiques.          

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