Lancement d’un programme de 1 000 logements
Isolation thermique des bâtiments
Un nouveau programme d’isolation thermique des bâtiments d’une capacité de «1 000 équivalents logements/an» sera lancé en 2019. En effet, il s’agit du deuxième programme
d’éco-bâtiment, après celui d’un projet pilote de 600 logements de type public locatif, lancé en 2011.
L’annonce a été faite avant-hier par le chef de département bâtiment auprès de l’Aprue, Tahar Moussaoui, qui s’exprimait en marge d’un séminaire organisé en marge du salon international du bâtiment (Batimatec Expo 2019), dont la tombée de rideau de la 22e édition est prévue aujourd’hui, jeudi 28 mars.
D’ailleurs, ajoute-t-il, un cahier des charges est en cours d’élaboration. Le même responsable a précisé en outre que ce programme sera focalisé essentiellement sur l’amélioration de l’isolation des toitures et des fenêtres. Concernant le financement de ce programme, l’Etat s’engage à prendre en charge 80% du surcoût induit par l’isolation, alors que l’apport de maître d’ouvrage sera seulement de 20%.
Les bâtiments réalisés dans ce programme pilote, indique-t-il, «présentent aujourd’hui de nombreuses qualités, une déperdition maîtrisée et une bonne inertie thermique. Les variantes, simulées à partir de l’existant, ont néanmoins permis de dégager des pistes d’amélioration».
De son côté, le directeur général du Centre national d’étude et recherche intégrée du bâtiment (Cnerib), Hamid Afra, a indiqué qu’un accord était en cours d’élaboration entre le ministère de l’Energie et celui de l’Habitat pour la réalisation du deuxième programme éco-bâtiments, portant réalisation de 1 000 équivalents logements par an.
La concrétisation de cet ambitieux programme, relatif à l’efficacité énergétique, permettra à l’Etat de réduire de 9% de la consommation globale d’énergie durant cette période (2019-2030), soit une économie de 63 millions de tonnes équivalent pétrole, représentant un gain financier de 42 milliards de dollars. La mise en œuvre de ce programme conduira, à l’horizon 2030, notamment à l’isolation thermique de 100 000 logements par an, ainsi qu’à la conversion au GPL de plus d’un million. Dans ce contexte, M. Moussaoui a mis l’accent sur l’importance de développer une industrie des matériaux isolants (laine de roche, laine de verre, polyuréthane, liège, polystyrène…).
Par ailleurs, ce programme, qui devait être mis en place depuis 2016, est resté à la traîne. Pour Abdelkrim Chenak, chercheur au Centre de recherche dans le domaine des énergies renouvelables, la réglementation thermique en est la principale cause et la non-implication suffisamment des ministères de l’Energie, de l’Environnement et de l’Habitât dans ce programme. L’évolution de la consommation énergétique, notamment dans le secteur résidentiel, représente 35% de la consommation énergétique finale nationale.
Zahir R