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Lancement prochainement d’un laboratoire de recherche sur les cellules souches

Une première en Algérie

C’est cette information que nous a donnée le professeur Kamel Senhadji. Cette unité, qui sera implantée à Constantine, aura pour mission de travailler sur les cellules souches. La pointe de la recherche médicale qui n’est pas encore généralisée, il existe de par le monde une dizaine de laboratoires. C’est tout nouveau et l’Algérie s’apprête grâce aux efforts de deux de ses enfants qui ont choisi leur pays pour y développer cette nouvelle technologie de pointe en médecine, qui permettra sans aucun doute de sauver des vies humaines et de les guérir de certaines maladies graves.

Ces deux chercheurs, Kamel Senhadji et Aourar travaillent actuellement d’arrache-pied pour que ce laboratoire, un P4, comme il tient à le souligner soit équipé des dernières technologies et surtout que toutes les normes de sécurité soient prises en considération.

Les cellules souches sont à l’origine de tous nos tissus et organes. En biologie cellulaire, une cellule souche est une cellule indifférenciée capable à la fois de générer des cellules spécialisées par différenciation cellulaire et de se maintenir dans l’organisme par prolifération ou division asymétrique. Les cellules souches jouent un rôle central dans le maintien des organes ainsi que leur maintien de leur intégrité au cours de leur vie. La moelle osseuse constitue l’usine qui produit les cellules souches. C’est un tissu de consistance molle et gélatineuse qui remplit l intérieur des os comme le bassin. Le professeur Senhadji nous expliquera qu’il travaille actuellement sur la mise en route de ce projet. C’est tout nouveau, on peut in vitro les mimer (les cellules souche) par rapport à ce qu’elles font in vivo. Les cellules souches, je peux les prendre et les mettre en culture et fabriquer de la peau du foie du cœur etc. Il faut savoir que cette technique a été découverte par une équipe israélienne de chercheurs qui ont prélevé des cellules souches sur un patient dont le cœur était gravement atteint, ils ont prélevé des cellules à partir du bassin de ce patient et les ont mises en culture et ont ainsi fabriqué un myocarde, un tissu à pousser le greffon, c’était microscopique et ressemblait à un papier de cigarette, au bout de quelques jours, cette culture a pris et les chercheur ont vu ce microscopique tissu battre comme un cœur, ils l’ont alors greffé sur le patient dont le muscle de son cœur malade s’est régénéré. Le patient a eu, grâce à cette technique révolutionnaire, la vie sauve. A Constantine, lieu de l’emplacement de ce laboratoire de recherche, on construit un P3, salle blanche. Nous allons former ensuite le personnel et les chercheurs pour qu’ils puissent prendre en charge le développement de cette recherche. Il faut savoir qu’actuellement, la recherche dans ce domaine porte sur le traitement de la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, une équipe française de recherche sur les cellules souches a réussi à régénérer la moelle épinière des souris paraplégiques.s. Aujourd’hui, l’espoir est grand de voir les accidentés de la route, paraplégiques, retrouver leur

motricité. Pour ma part, dira le professeur Senhadji, j’ai l’ambition de créer une banque de données de cellules souches qui seront conservées dans de l’azote liquide à moins 196°, cela pourra servir pour plus tard. Dans l’immédiat, j ai besoin que l’on me suive pour le financement de ce laboratoire très sophistiqué, cela fait deux ans que l’on travaille dessus, c’est un laboratoire très important, il en existe 10 de par le monde, France, Hambourg, Etats-Unis etc. En Allemagne, le laboratoire focalise la recherche sur le virus Ebola, ce virus terrible et dangereux qui provoque des fièvres hémorragiques et peut décimer tout un peuple en cas de contamination Ce virus s’est développé chez la population pygmée qui vit en autarcie en Afrique, en pleine forêt. En décimant les forêts, les chauves-souris qui hébergent l’un des vecteurs de ce virus se sont refugiées dans les campagnes et villes où le virus s’est développé davantage. Nous devons nous préparer à lutter contre cette maladie qui ne connaît pas de frontières. J’ai donc prévu dans ce laboratoire P3, qu’il soit adapté et paré à tout dans le cas d’une urgence de ce type. J’ai tout prévu, conclura le professeur Senhadji.

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