L’approvisionnement du marché national nullement impacté
Fermeture de 45 minoteries
La fermeture de 45 minoteries n’impactera pas l’approvisionnement du marché national en semoule et farine, a assuré le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Omari, qui s’exprimait en marge d’une conférence nationale sur le développement de la filière céréalière. Il a, en effet, fait savoir que le gouvernement a pris toutes les mesures nécessaires pour l’approvisionnement régulier du marché en ces deux produits essentiels qui seront disponibles en quantités suffisantes.
Par Zahir R.
Qualifiant ces procédures de contrôle et de suivi ordinaires qui ont été imposées à tous les producteurs nationaux et privés pour la régulation du marché, M. Omari a rassuré encore une fois qu’«Il n’y a aucune crainte en ce qui concerne l’approvisionnement du marché».
Il est à rappeler dans ce cadre que le ministère de l’Industrie et des Mines avait chargé le groupe public Agrodiv et ses filiales à établir un plan d’action visant à pourvoir au déficit de l’offre que pourrait induire cette fermeture de ces minoteries.
Pour ce faire, Mme Djamila Tamazirt, ministre de l’Industrie a instruit les cadres du secteur à l’effet de mobiliser tous les moyens et de préparer la logistique nécessaire à l’effet de satisfaire la nouvelle demande du marché notamment dans les régions concernées par la mesure de fermeture de minoteries. A une question sur la campagne moissonnage-battages, lancée fin juin dernier, le ministre de l’Agriculture a informé, par ailleurs, que «l’opération se déroule bien», ajoutant que «tous les équipements nécessaires ont été mobilisés à cet effet, outre la prise de toutes les mesures réglementaires adéquates».
- Omari a estimé que les résultats préliminaires de cette campagne étaient de «bon augure» notamment en ce qui concerne l’orge, au sujet de laquelle, «il est possible, cette année, de renoncer à son importation».
Il a rappelé, dans ce sens, que l’abondance de la production dans certaines régions de l’Est, avaient exigé le renforcement des mécanismes de transport et de stockage, outre la facilitation de la récolte en faveur des agriculteurs. Selon le ministre, le gouvernement œuvre à accompagner l’évolution des capacités productives de cette filière «stratégique». D’ailleurs, des instructions fermes ont été données dans ce sens par le Premier ministre, Noureddine Bedoui, pour la finalisation du projet de construction de 39 silos pour le stockage des céréales.
S’agissant de la production agricole des céréales, le ministre a indiqué qu’elle a dépassé 220 milliards de DA en 2018, dont 141 milliards de blé dur.
M Omari a précisé que la valeur de la production de cette filière représentait 7,5% de la production agricole globale du pays, offrant plus de 1,2 million de postes de travail auxquels s’ajoutent les postes d’emploi au sein des entreprises activant dans l’industrie manufacturière primaire (minoteries de céréales et de farine) et secondaire (confiserie et de pâtes alimentaires).
Rappelant que plus de 600 exploitations agricoles activent dans la production céréalière sur une superficie de 3,5 millions d’hectares, soit 41% de la superficie agricole utile, M. Omari a estimé que la production céréalière demeure «relativement timide» ne dépassant pas 41 millions de quintaux durant la période 2013-2018. Ce volume de production «ne suffit pas pour couvrir les besoins de consommation en la matière, ce qui nous pousse à recourir à l’importation notamment de blé tendre par quantités considérables et de manière croissante», a-t-il souligné.