Par Zahir Radji
Abderrahmane saïdi, ancien président du Conseil consultatif du Mouvement de la société pour la paix (MSP) s’exprimait hier lors de son passage au Forum d’El Wassat sur les résultats des élections locales et également sur les alliances qui se font actuellement au niveau des assemblées locales.
Qualifiant les résultats obtenus par son parti politique d’acceptables, sans toutefois atteindre le succès escompté, Saïdi a noté que des alliances hors du commun sont entrain de se nouer au niveau des assemblées locales, notamment ceux en ballotage (sans majorité absolue). « Des alliances se font dans tous les sens et directions. Au sein de notre parti, nous avons donné la liberté à nos élus», a-t-il souligné, en s’interrogeant sur les objectifs de ces alliances et leurs apports pour le développement local d’une localité ? Abderrahmane Saïdi connu par sa franchise a relevé l’entrée en lice de l’argent sale dans ces alliances. « Si la nouvelle loi a réussi à réduire au maximum l’argent sale de ces élections, en éliminant les personnes suspectes de corruption, ce phénomène malheureusement est toujours là, notamment pour la désignation du P/APC et autres élus dans ces assemblée. Au niveau local, nous ne pouvons pas avoir une lecture politique claire, en nouant des alliances selon le rapprochement des idéologies et programmes. Mais elles se font selon le partage de nombre de postes», a-t-i déploré, en appelant à la mise en place d’une réglementation pour mettre un terme au achat des voix. Ainsi, Saïdi a interpelé l’autorité indépendante des élections (ANIE) à la révision du code électoral actuellement, notamment l’article 65. « Beaucoup d’assemblées locales sont en situation de ballotage (pas de majorité absolue). Chaque liste ayant 35% de voix a le droit d’y siéger à l’APC. L’ANIE est appelé à donner plus de précisions sur cet article qui risque de mettre en situation de blocage plusieurs assemblées», a-t-il détaillé. Questionné sur la situation du parti d’une manière générale l’invité du Forum d’El Wassat a laissé entendre que des divergences existent en interne notamment en matière de visions pour certaines questions, dont chaque membre du Conseil consultatif est libre de s’exprimer en donnant son avis, tout en respectant le règlement interne du parti. «La priorité pour nous tous est de renforcer la place du parti sur la scène politique du pays. Au niveau interne, nous avons des organismes et institutions, dont la liberté de s’exprimer est garantie», a-t-il dit. Par ailleurs, en évoquant la position du MSP sur la politique extérieure de notre pays, Abderrahmane Saïdi est catégorique : « nous n’avons pas le droit d’avoir une autre politique extérieure que celle de l’Algérie. Nous avons des relations idéologiques, des expériences avec des partenaires étrangers, mais l’intérêt de l’Algérie est au-dessus de tous», a-t-il répondu à une question sur le rapprochement du MSP avec le parti marocain de la justice et du développement (PJD). Et d’ajouter : « Lorsqu’il s’agit de l’intérêt de l’Algérie, il n’y aura pas de relations avec des parties qui tentent de nuire à notre patrie». Enfin, il a saisi cette occasion pour dénoncer la démarche marocaine pour la normalisation de ses relations avec les sionistes. « Le Maroc a loué son territoire aux sionistes pour porter atteinte à l’Algérie et à toute la région», a-t-il conclu.