Augmentation de l’allocation touristique : un pas vers la transparence économique, selon l’experte Bendjiane
Lors du Conseil des ministres, présidé hier par le président de la republique, Abdelmadjid Tebboune, une décision marquante a été prise : l’augmentation des allocations destinées aux voyages internationaux. À partir de maintenant, l’allocation touristique annuelle sera de 750 euros pour les adultes et de 300 euros pour les mineurs, un geste fort pour répondre aux attentes des citoyens désireux de voyager. De plus, l’allocation pour le pèlerinage (Hadj) a été revalorisée, passant à 1000 dollars par pèlerin, une initiative qui souligne l’engagement de l’État à soutenir cette pratique religieuse essentielle.
Pour Lynda Bendjiane, experte économique, cette mesure représente un tournant majeur. Elle souligne que « l’augmentation substantielle des allocations touristiques et pour le Hadj démontre clairement la volonté du gouvernement d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens et de répondre aux besoins légitimes des familles souhaitant voyager ou accomplir leurs rites religieux. »
L’allocation touristique, auparavant fixée à seulement 15 000 DA (environ 100 euros) depuis plus de 25 ans, ne suffisait plus à couvrir les dépenses liées aux voyages internationaux, notamment dans un contexte de hausse des prix et d’inflation. L’augmentation à 750 euros pour les adultes et 300 euros pour les mineurs est donc un progrès notable qui pourrait avoir des retombées positives sur la consommation et sur l’économie en général. Ce changement permettrait également de diminuer la dépendance au marché parallèle des devises et de soutenir la stabilité du dinar.
Cette mesure vise à renforcer la confiance des citoyens dans les décisions économiques du gouvernement et à stimuler la dynamique sociale, tout en favorisant la mobilité internationale. Elle pourrait également avoir un impact bénéfique sur des secteurs comme le tourisme et le commerce extérieur, tout en contribuant à la lutte contre le marché noir des devises. En offrant un accès plus facile aux devises à un taux officiel, l’initiative pourrait réduire la demande sur le marché parallèle, stabilisant ainsi la monnaie nationale et renforçant la transparence économique.
Cependant, Lynda Bendjiane prévient que « l’efficacité de cette décision dépendra de la gestion rigoureuse des réserves de devises et d’une stratégie économique plus large visant à réduire les dépendances structurelles au marché noir. » Si elle est accompagnée de réformes adéquates, cette mesure pourrait marquer un tournant important dans la politique monétaire du pays et dans la relation de confiance entre les citoyens et les institutions financières nationales.