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Le besoin de l’Algérie à l’assistance du FMI s’accélère

Parmi les éléments déclencheurs d’une demande d’assistance auprès du Fonds monétaire international (FMI), est le problème du déficit de la balance des paiements, qui va constituer pour l’Algérie une contrainte majeure dans sa relation avec le reste du monde, surtout que son évolution se maintient et s’accentue dans le temps, pour connaître une situation chronique dans les années à venir.

 

La grande appréciation que le représentant du FMI en visite en Algérie a faite, est que le pays passe à appliquer des mesures sectorielles qui pourront permettre le retour à la production, dans le sens d’améliorer les conditions d’utilisation des potentialités dormantes, soit dans le côté matériel qui souffre d’un sous-engagement dans son exploitation et de fait l’économie connaît des niveaux de croissance assez faibles, et bien sûr, ce qui s’ensuit en sous- utilisation de la main-d’œuvre qualifiée, et l’alimentation d’un chômage qui garde un niveau à deux chiffres d’une façon à témoigner du peu d’efficacité des  solutions préconisées jusque- là, de la part des pouvoirs publics.

Ce qui est sûr est que les difficultés que rencontre l’économie nationale, en matière de diversification de ses revenus, vont persister au moins à moyen terme, le temps d’engager des ajustements touchant le climat des affaires, et les incitations à l’investissement tant pour les nationaux qu’aux étrangers dans les différents secteurs d’activité, dans une action globale qui devra rassurer les opérateurs économiques quant à la durabilité de l’intervention publique en leur faveur. Dans ce sillage, le déficit que connaît la balance des paiements va persister pour constituer une menace réelle pour l’équilibre des comptes financiers de l’Etat en relation avec le reste du monde.

Cette situation aura son effet néfaste sur les moyens de règlement de la facture de l’importation, puisque les moyens de compression des achats de l’étranger sont réduits à court terme, et ce, malgré les restrictions appliquées par le gouvernement, et le réaménagement qui se fait en faveur de la protection de la production nationale, et dans le domaine de recours à l’expertise nationale pour réduire le volume de transfert d’argent à l’étranger par des bureaux d’études résidents hors du pays.

La grande tendance observée et qui restera juste pour les années à venir, est que la stabilisation de l’écart entre les importations et les exportations de l’ordre de quelque 10 milliards de dollars par an, va réduire les réserves de change à néant d’ici 3 ans, et ce, si les revenus pétroliers maintiennent leur cap actuel, sinon le risque de détérioration va s’accélérer et le pays n’aura devant lui qu’une seule issue qui est celle de recourir à l’assistance du FMI. 

Ce dernier aura à ressortir ses recommandations qui vont dans le sens de la réduction de la dépense publique, et de l’encouragement du secteur privé dans le cadre de l’application du laisser-faire, surtout que la constatation faite par les responsables de l’institution financière internationale en visite en Algérie, est que le pays recèle d’opportunités mal exploitées, ce qui veut dire que la libération des initiatives dans le domaine économique est garante de la diversification qui peine à voir le jour en Algérie.

Par Abdelkader Mechdal

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