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Le calvaire des travailleurs !

Par Zahir R.

L’arrêt du transport inter-wilaya depuis mars dernier, suite aux mesures de prévention contre la Covid-19 prises par le gouvernement, a impacté lourdement les travailleurs activant hors des wilayas de leur résidence.

 

En effet, depuis le début du confinement et la suspension temporaires des transports en commun de long trajet (bus, taxis et trains), de nombreux travailleurs et fonctionnaires sont livrés à eux-mêmes. 

Alors que les grandes entreprises, notamment du secteur public, à l’instar de la Sonatrach, Cosider et autres, ont pris les devants en garantissant le transport de leurs employés, ceux du secteur privé sont contraints de solliciter des transporteurs «clandestins» afin de rejoindre leur lieu du travail.  Mais à quel prix ? Dans ce cadre, Mourad un jeune travailleur, marié avec un enfant, a témoigné de son parcours du combattant pour rejoindre son lieu du travail sis à Ouargla.

Après avoir passé presque trois mois en confinement à son domicile, et juste après l’Aïd El-Adha, son employeur, un sous-traitant à la Sonatrach, lui a demandé de regagner son travail ! Sinon, il risque de perdre son emploi. Ce jeune marié, qui se trouvait dans une situation sociale «lamentable» n’a d’autre choix que de rejoindre son poste du travail. Il avait entamé, tout de suite, des recherches avec trois autres de ces collègues pour trouver un transporteur «clandestin» pour les transporter de Béjaïa à Ouargla. Un accord a été vite trouvé avec un ancien taxieur, qui leur a exigé une somme de 7 000 DA par personne, soit une course de près de 30 000 dinars ! 

«Nous n’avons pas d’autres choix. On doit juste rejoindre nos postes d’emploi, sinon on risque de les perdre !», a-t-il souligné. Questionné sur un éventuel remboursement de l’argent dépensé à cet effet, le jeune travailleur s’est contenté de dire que «nous n’avons aucune preuve pour réclamer cela».

Salim, originaire de Jijel témoigne lui aussi de son calvaire rencontré pour rejoindre son poste de travail au sein d’un corps constitué sis à Alger. «Depuis la suspension du transport en commun de Jijej-Alger et vice-versa, le trajet qui me coûtait auparavant 700 DA, me revient actuellement à 3 000 DA en aller seulement !», s’indigne-t-il. Aux yeux de ces travailleurs  hors de leur résidence, les autorités doivent impérativement revoir leur copie, notamment en ce qui concerne le déconfinement progressif. «Nous réclamons au moins le retour des transporteurs-taxis inter-wilaya. Garder le même dispositif actuel est profitable uniquement aux transporteurs clandestins !», ont-ils affirmé

Il est à rappeler que le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a décidé de «la levée de l’interdiction de la circulation routière des véhicules particuliers de et vers les 29 wilayas concernées par la mesure du confinement partiel», de même que «la prorogation de la mesure portant interdiction de la circulation du transport urbain collectif public et privé durant les week-ends, dans les 29 wilayas concernées par la mesure du confinement partiel», relève la même source.

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