Le défi de labellisation s’impose pour les opérateurs

Exportation des produits agricoles
L’année 2017 a connu une abondance de produit pour certains produits agricoles, toutefois des spécialistes conseillent de ne pas procéder à une exportation de l’excédent de ce profit.
En effet, l’expert agricole Aïssa Manseur affirme, lors d’un forum organisé conjointement par les quotidiens «Le Chiffre d’Affaires » et « El Wassat», qu’il ne faut pas aller vers une exportation de l’excédent pour certains produits qui ont connu une surproduction à l’instar de la tomate dont les prix ont connu une baisse énorme sur le marché durant les deux derniers mois.
Aïssa Manseur justifie ses propos en affirmant que pour les exportations, il faut «un produit qui soit spécialement destiné au commerce». Apparemment, le spécialiste – tout en insistant sur la labellisation du produit exporté ainsi que la présence de plateforme solide pour ce genre d’opération économique – a fait allusion aux critères que devrait avoir ce genre de produit pour pouvoir rivaliser dans les marchés extérieurs .D’ailleurs dans certains de ses propos, il parle clairement que «le produit doit être de qualité et il faut aussi lier l’amont agricole à l’aval industriel».
L’expert citera le cas de la Tunisie qui occupe la première place mondiale dans l’exportation des dattes, soit 250 000 tonnes par an et en exporte environ 120 000 tonnes annuellement, soit approximativement 50% de la production, comparativement à l’Algérie, dont la production atteint environ 1 million de tonnes alors que son commerce ne dépasse pas 30 000 tonnes.
Le même intervenant explique cette situation. «La raison se trouve dans l’absence de la volonté et de mentalité qui repose sur l’abondance du pétrole. C’est la même chose quand vous avez une personne riche qui se comporte avec indifférence» avant d’aborder l’avenir des revenus pétroliers. «Comment nous allons faire après la généralisation de l’utilisation des voitures électriques, qui n’auront pas besoin de carburants en Europe ».
Pour Roubayne Mustafa, le président de l’Organisation nationale des entreprises et de l’artisanat, «il n’est pas question d’exporter avant de parvenir à une autosuffisance» tout en abondant, «Il faut une industrie de transformation selon la région et sa spécificité dans le domaine de la production ».
Il est à signaler que ce forum, qui a été tenu hier au siège des deux journaux , a connu un vaste débat sur la réalité du secteur agricole algérien dans une conjoncture marquée par des efforts consentis par le gouvernement en vue de se libérer des recettes des hydrocarbures. Lors de ce forum, il a été procédé à la signature d’une convention entre l’Organisation sus-citée et l’entreprise «Wouroud » spécialisée dans la fabrication des serres et la vente des équipements agricoles, aux fins de permettre aux agriculteurs d’en bénéficier de 16 000 serres annuellement avec des facilités de paiement.