Le financement alternatif pour faire face au manque de ressources

Par Abdelkader Mechdal
Les solutions proposées par des membres de l’exécutif, en relation avec le financement alternatif de l’économie, représentent pour une fois, un pas en avant pour sortir du statut quo imposé par la logique de la dépense publique, qui a mis toute une économie au pied du mur d’un déficit budgétaire galopant.
La situation du déficit public ne laisse guère espérer une sortie de l’impasse par l’économie nationale qui est appelée à reprendre ses souffles, dans des circonstances aussi difficiles que celles l’entourant actuellement, allant de la récession à la perspective peu reluisante quant à la possibilité de reprendre une meilleure place sur le marché mondial de pétrole.
Les ventes de Sonatrach sont, non seulement confrontées à la conjoncture caractérisée par les fluctuations des prix en relation avec une crise de consommation liée aux effets du coronavirus, mais elle doit renouveler aussi ses capacités de production et être compétitive face à une rude concurrence sur le marché mondial.
Une situation qui fait que la recherche de ressources alternatives est plus que vitale pour le financement des projets publics. Pour aller de l’avant de cette idée, le département de la prospective qui bénéficie de la longue expérience de son nouveau responsable, en l’occurrence M. Mohamed Chérif Belmihoub, qui met avec l’insistance du consultant qu’il est, tout le système classique de financement devant un défi certain, en le poussant vers une alternative puisant dans les solutions difficiles en relation avec le recours au marché financier, et à la valorisation des titres publics à l’instar des bons du trésor, ce qui demande un niveau d’efficacité élevé pour atteindre l’objectif de rassembler les capitaux nécessaires à la relance.
C’un un grand chantier en soi, qui demande un engagement extraordinaire en matière de souplesse et de rentabilisation pour faire en sorte de convaincre les détenteurs de fonds à adhérer au plan de financement gouvernemental. Justement, c’est le comment attirer l’intérêt des épargnants qui fait débat, surtout que les antécédents dans le domaine ne sont pas à la hauteur des ambitions affichées par le gouvernement actuel. C’est dans ce sillage qu’il est important d’assister à cette sortie publique du premier responsable du département de la prospective, qui pose pour une fois des solutions qui ont prouvé leur mérite dans d’autres cieux, en constituant une source de financement des programmes de développement et aussi un placement des capitaux hésitants, une fois que les pouvoirs publics font sortir des moyens multiples de rentabilisation garantie, à travers une meilleure rémunération des titres mis en vente sur la place boursière.
C’est à partir d’un tel constat, que la responsabilité assignée aux décideurs devient un élément qui devrait jouer sur la dynamisation du marché financier, avec un penchant vers la création de liens avec les détenteurs de capitaux, surtout que le ciblage du marché parallèle avec son potentiel en fonds, est mis comme un objectif suprême de la politique économique, chose qui demande beaucoup d’ingéniosité pour attirer les capitaux circulant hors le circuit officiel.