Présidentielles
Le FLN et le RND approuvent la proposition de fixer les délais de la convocation du corps électoral lancée par Gaïd Salah. Si pour le RND la proposition de fixer les délais de convocation du corps électoral est « une preuve du sérieux des efforts de l’institution militaire », le FLN n’a quant à lui pas tari d’éloges pour le chef de l’Etat -major.
L’ex parti unique, décrié pourtant par les foules, pavoise et voit en cette occasion une opportunité de redorer son blason, terni par tant de scandales, d’irrégularités mais surtout par une gestion catastrophique du pays depuis l’indépendance. Le parti de Mohamed Djemai considère que la décision de Gaïd Salah à fixer les dates du scrutin pour les mois à venir traduirait « l’engagement de l’institution militaire ». Ce quitus obtenu par le vice ministre de la Défense est loin d’être satisfaisant compte tenu du discrédit dont jouissent les deux formations politiques. Décrédibilisées au sein des populations, montrées du doigt et accusées d’être à l’origine de tous les maux de l’Algérie, celles-ci ne risqueraient pas de porter chance à celui qui s’en encanaillera. Les deux formations cherchent une issue de secours, voire une planche sur laquelle ils pensent à rejoindre un quelconque havre de paix leur permettant de sauver ce qu’il y a encore à sauver. Menacés de dissolution, de faillite politique et voire même de privation de privilèges mais surtout de liberté, les responsables de ces partis abdiquent en se soumettant à la merci du plus fort de l’instant. La récente demande de levée d’immunité parlementaire au SG du FLN instruit sur les risques encourus par les uns et les autres suite à leurs excès d’abus de pouvoir durant le règne des Bouteflika et leur implication dans des affaires de corruption et d’atteinte à l’économie nationale.
Par Azzedine Belferag
