Le front social en ébullition dans la capitale de l’est algérien

Constantine
Le front social est en ébullition dans la wilaya de Constantine où plusieurs sit-in se sont tenus, avant hier, notamment le sit-in des demandeurs de logements sociaux et celui des policiers révoqués durant les années 90 de plusieurs wilayas. Effectivement, il s’agit d’un énième rassemblement qui s’esT tenu, ce lundi 18 février, devant le siège de l’Inspection régionale de la police de l’est, à la zone Palma, et ce, pour demander une prise en charge sérieuse de leurs dossiers.
En effet, ces anciens policiers au nombre de 6 000 rappellent, qu’ils ont été injustement radiés, faisant exhiber les décisions de justice rendues en leur faveur. Ces anciens policiers radiés ont affiché une détermination à défendre leur cause et ils jugent utile de demander au nouveau directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelkader Kara Bouhadba, de trouver des solutions afin de régler les déboires des policiers injustement radiés. La même journée était aussi par les manifestations des demandeurs du logement social qui ont manifesté devant le cabinet du wali de Constantine. Les manifestants, qui étaient en grande partie des femmes, demandent aux autorités de revoir leurs dossiers dont certains ont été exclus d’une manière injuste.
Selon leur représentante, Mme Sabrina, «nous avons droit à des logements neufs et décents et nous ne cesserons de le faire valoir, ici même, sinon nous sommes capables de porter notre dossier aux ministères de l’Habitat et de l’Intérieur, à Alger, et de nous y plaindre. Même si l’administration locale a essayé de les rassurer en étudiant sérieusement leurs cas, les plaignants demandent à mettre fin au désordre qui marque la manière de traitement des dossiers des demandeurs de logement par les services compétents. Autrement dit, ils estiment qu’ils ont tant attendu leur tour, en indiquant qu’ils ont déposé des demandes de logements dans les années 1990 et même avant, auprès des services de l’APC. Selon eux, le wali s’est toujours vanté d’accorder la priorité aux demandes les plus anciennes, «mais là, c’est apparemment le contraire qui s’est fait. Ils réclament de voir leurs noms figurer dans la prochaine liste à afficher.
Par ailleurs, ceux ayant déposé des recours après le relogement, des habitants de Aouinet El Foul, de la cité Emir Abdelkader et la rue de Roumanie, notamment, se sont rassemblés devant le siège de la daïra s’inquiétant de ce qui est advenu de leurs dossiers déposés depuis
- Les protestataires font savoir qu’ils sont près d’une cinquantaine de familles qui s’interrogent sur tout ce temps passé sans qu’ils soient fixés sur leur sort. «A chaque fois, affirment-ils, on nous dit c’est pour la semaine ou le mois prochain, nous invitant à plus de patience et cela perdure depuis 2013», soutiennent les concernés. Les protestataires devant le cabinet du wali comme ceux devant la daïra se sont dispersés sans avoir été reçus pour cause d’absence des deux responsables.