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Le Gouvernement appelé à concrétiser la libération des initiatives

Par Abdelkader Mechdal      

Ce qui est demandé au Gouvernement, c’est de dépasser la phase des constats et de passer à la concrétisation de la libération des initiatives, en soumettant les textes réglementaires encadrant l’activité économique, à une expertise qui devrait aboutir à la définition des goulets d’étranglement entravant le saut de la croissance et du développement et, bien sûr, de mettre un terme à leurs effets néfastes sur les performances de l’économie nationale.

   

Le problème du financement des projets structurants est témoin de la faiblesse et de la vulnérabilité, du modèle étatique qui puise d’une façon exclusive dans les revenus des hydrocarbures. D’ailleurs, c’est ce qui fait dire au Premier ministre, M. Abdelaziz Djerad, que la diversification des sources de financement est indispensable pour faire face au manque des rentrées de l’Etat en relation avec les deux grandes crises. La première s’est déclenchée en 2014 avec la chute des prix des hydrocarbures, qui a eu comme effet de la consommation entière des réserves du Fonds de régulation des recettes arrivant à zéro dollar en 2017, constituant ainsi un défi quant à la continuité des programmes publics dans le domaine des grandes réalisations en relation avec la vie quotidienne des citoyens, dans les secteurs de l’Habitat, l’Éducation, la Santé et autres services publics.

La seconde crise, étant liée à la pandémie mondiale du coronavirus, a fait en sorte que la chute des prix des hydrocarbures prenne une évolution accélérée, avec une marge de manœuvre très limitée en matière de substitution, puisque la faiblesse de la demande mondiale est le seul élément qui a guidé les performances économiques, chose qui a frappé de plein fouet les disponibilités financières du pays, et a conduit à la révision à la baisse des programmes de réalisation habituellement budgétivores. Cette problématique a toujours été posée, dans le cadre des contributions émises par des spécialistes dans le domaine de la Finance, au point que l’ancien ministre des Finances, M. Abdellatif Benachenhou, sous l’ère Bouteflika, a du développer une nouvelle réflexion faisant en sorte de passer du budget au marché dans la recherche des disponibilités financières à consacrer à la réalisation des grands projets structurants de l’Etat. Dans ce cadre, il avait préconisé de privilégier le Partenariat public privé (PPP), comme mode de financement, de réalisation et de gestion des projets structurants, ce qui revient dans le lexique de l’actuel Premier ministre, M. Djerad, qui parle carrément de l’optimisation de l’utilisation de l’argent de l’Etat dans un sens à promouvoir des réalisations, en recourant à la contribution du capital privé.

16 ans après, donc, le chef de l’Exécutif revient à une idée qui fait référence à la dynamique du marché, et tant mieux pour une économie et un pays qui a besoin de voir les grandes réalisations se développer selon une nouvelle logique qui est celle de la rentabilisation et de la bonne gestion, pour mieux faire face aux attentes des opérateurs économiques et des citoyens. Reste que la concrétisation des nouvelles intentions exprimées par le Premier ministre, à la marge de la diffusion du document portant le plan de relance 2020/2024, doit prendre un aspect opérationnel en révisant tout le modèle économique du pays et privilégiant l’ouverture sur les capitaux et le savoir-faire privés, dans un cadre global d’une régulation à base d’Institutions publiques plus spécialisées et ainsi, plus adaptées pour la réponse efficace aux doléances des porteurs de projets et libérer leurs initiatives dans un marché qui doit être d’aspect concurrentiel.     

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