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Le Gouvernement doit mettre un terme au marché parallèle

Par Abdelkader Mechdal     

Parmi les dossiers à prendre en charge en urgence par le Gouvernement, conditionnant même la reprise de l’activité industrielle, il y a lieu de pointer du doigt le secteur informel, qui a toujours faussé les calculs des Pouvoirs publics dans la relance de l’investissement, productif en général, et industriel, en particulier.

   

Le dossier de l’informel intrigue en fait, et les Pouvoirs publics et les Opérateurs économiques, dans le sens où il a toujours joué contre les intérêts des deux parties qui, pour relancer l’activité industrielle, elles doivent garantir une protection des investissements, de toute forme de contrebande pour ce qui est du Gouvernement, et de pouvoir accéder au marché national sans contrainte aucune, pour les opérateurs. C’est ce qui donne une possibilité de reprise des activités dans l’industrie nationale.

Il est simpliste de croire, que la prise en charge des besoins du secteur industriel se résume dans la gestion des zones d’activités, du foncier industriel, du code des investissements, où dans l’appui aux secteurs, public et privé, qui sont des dossiers ouverts depuis l’ouverture de l’économie nationale, il y a de cela plus de 30 ans. Toutes les tentatives de revoir le fonctionnement de ces grands dossiers se heurtaient à une réalité peu favorable, dans le sens où l’ouverture du marché a signifié aux intervenants d’aller vers une exclusivité pour l’importation, au détriment du domaine de la production réelle. C’est ce qui a fait que tout investissement se vouait à l’échec, à cause du manque de diversification de la production industrielle nationale, d’une part, et de compétitivité vis-à-vis des produits importés, d’autre part.

Une situation de marché qui est vraisemblablement défavorable à la réalisation de nouveaux projets industriels, et puis il y a cette comparaison qui s’impose aux investisseurs concernant la rentabilité de la production et celle de la vente en l’état des produits ramenés de l’étranger. Ce qui fait, que l’arsenal juridique qui proposait des formules d’aides financières et monétaires, comme éléments d’encouragement et d’incitation à l’investissement, n’a pas donné de résultat probant, mais, au contraire, beaucoup de projets financés sous cette vision ont constitué une façon de détournement de l’argent public, ce qui a fait perdre au Trésor public des capitaux énormes, pour que la politique industrielle de l’Etat sorte par la petite porte. En fait, après des décennies d’engagement théorique, l’industrie a subi un désinvestissement, faisant perdre à l’Algérie des capacités de production qui existaient et qui n’ont pas pu résister devant l’ampleur des pratiques purement commerciales, qui ont mené, avec le temps, à la généralisation des pratiques du marché noir.

Une fois la machine du gain facile est consolidée, via les pratiques du marché parallèle, un pourcentage des opérations d’importation se concrétisait, sans passer par le contrôle des Instances officielles, chose qui faisait dans le développement du dumping, qui ne donnait aucune chance de pouvoir investir sur le marché national. Des pratiques qui ont pris de l’ampleur, au point que beaucoup d’industriels privés ont dû désister, et laisser leurs places aux nouveaux maitres, qui ont inondé le marché par des produits bon marché et nocifs pour la santé publique, surtout dans le domaine des produits industriels destinés à la consommation finale. Dans ce contexte, le marché ne permet pas un processus d’accumulation de capital chez les industriels résidents, ce qui constitue une condition indispensable pour la réussite de toute politique industrielle du Gouvernement, cet qui pousse au besoin de revoir la copie de la réforme incluant, prioritairement, la prise en charge sérieuse du dossier de l’économie parallèle.     

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