Le lancement de la 5G se précise !

Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a annoncé lundi que le lancement de la technologie 5G en Algérie est prévu pour le deuxième semestre de l’année 2025, si toutes les conditions sont réunies. S’exprimant sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, le ministre a tenu à rassurer quant à l’avancement du pays dans ce domaine, affirmant que « l’Algérie n’est pas en retard par rapport au déploiement mondial de cette technologie ».
Selon lui, de nombreux pays n’ont pas encore réussi à rentabiliser les investissements liés à la 5G depuis son lancement il y a environ sept ans. En Algérie, les opérateurs ont déjà effectué des tests techniques grâce aux infrastructures de la 4G, permettant ainsi une transition plus rapide. « Auparavant, les cas d’usage étaient limités, ce qui freinait son adoption. Aujourd’hui, avec l’essor de l’intelligence artificielle, la 5G devient plus pertinente et accessible », a-t-il expliqué.
Cependant, le déploiement de cette technologie nécessite la mise en place d’un écosystème complet incluant une réglementation spécifique, des bandes de fréquences dédiées et une expérience utilisateur innovante. Le ministre a précisé que la 5G est principalement conçue pour les communications inter-machines, indispensables à l’industrie 4.0, à la chirurgie de précision ou encore à l’enseignement à distance, bien au-delà des simples usages comme le streaming ou les réseaux sociaux.
« Nous poursuivons les études techniques en collaboration avec les différents acteurs concernés, afin d’assurer une meilleure expérience pour les utilisateurs, tout en garantissant une rentabilité pour l’État et les opérateurs », a-t-il souligné.
Objectif 2027 : une couverture nationale en fibre optique
Parallèlement au projet 5G, l’Algérie avance à grands pas vers une couverture intégrale en fibre optique. « L’État a mobilisé des moyens importants non seulement pour développer cette infrastructure stratégique, mais aussi pour garantir un accès équitable à Internet, y compris dans les régions les plus enclavées », a indiqué M. Zerrouki.
Le ministre a affirmé que la fibre optique est désormais présente jusque dans les villages reculés d’Adrar et Tamanrasset. Il a également souligné que, comparée à d’autres pays africains ou européens, l’Algérie est en avance en matière de déploiement de cette technologie.
D’ici 2027, le pays ambitionne d’atteindre un taux de couverture de 100 % en fibre optique. « À cette échéance, nous prévoyons d’éteindre définitivement le réseau en cuivre, à condition que les citoyens adoptent massivement la fibre », a-t-il précisé.
Parmi les obstacles rencontrés, le ministre a cité notamment l’absence des habitants lors des visites des techniciens, ce qui retarde parfois l’installation.
Jusqu’à présent, 265 000 kilomètres de fibre optique ont été posés à travers le pays, en plus des réseaux mis en place par les grandes entreprises publiques comme Sonatrach et la SNTF. Des wilayas comme Annaba et Constantine bénéficient déjà d’une couverture totale, tandis qu’Alger atteint un taux de 92 %.