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A LA UNEMONDE

Le marché du travail fait les frais de la récession mondiale

Par Abdelkader Mechdal    

Le marché du travail garde sa spécificité historique d’être aussi fragile qu’un écosystème, et la preuve elle est bien là. Dans les pays développés, on ne fait que dans le compte de l’augmentation des chiffres du chômage, comme un indicateur reflétant une conjoncture particulière en matière de recul généralisé des performances atteintes avant la propagation du coronavirus. Dans les autres pays du monde, dont ceux en développement, tout suit une logique de récession les forçant à affronter des difficultés énormes pour leur adaptation avec la nouvelle donne de l’économie mondiale.

Les chiffres, en relation avec le développement de la situation des économies les plus avancées, donnent à réfléchir quant aux moyens de faire face aux pertes économiques en relation avec la propagation du coronavirus. Ces chiffres sont au rouge, au point où les secteurs les plus dynamiques, enregistrent des reculs historiques en un laps de temps. Pour la seule industrie américaine, on compte des niveaux de production semblables à ce qui a été enregistré juste après la Seconde Guerre mondiale, c’est-à-dire avant 74 ans, ce qui donne une image du recul que connaît une économie américaine qui aura à compter ses pertes tout au long de l’année en cours, puisque la récession calculée par le Fonds monétaire International pour 2020 est de l’ordre de 5.9%. Et voilà que les chiffres du chômage tombent eux aussi, mais en proportions plus importantes, puisque les Etats-Unis ont pu atteindre le plein emploi avec un taux de chômage de l’ordre de 3.5% seulement avant la pandémie, pour arriver à 17% avec la fin du 1er trimestre 2020, ce qui fait augmenter le nombre des sans-emplois à 22 millions de chômeurs. En une seule journée du 15 avril, il a été question de l’enregistrement de 5.9 millions de nouvelles personnes en chômage.

Ce qui se dit sur l’économie des Etats-Unis est juste pour les autres pays leaders de l’économie mondiale, tant que la récession sera plus sévère selon le FMI dans la zone euro avec un recul attendu de la performance de son économie pour l’année 2020 de l’ordre de 7.5%, avec des conséquences néfastes sur l’emploi surtout dans les pays les plus touchés par la pandémie comme l’Italie qui verra son PIB se contracter de 9%, ou l’Espagne de 8% et la France de 7.2%. Des prévisions qui restent en tous les cas préliminaires, tant que la maîtrise de la situation est encore loin d’être atteinte. La même tendance est attendue pour l’économie chinoise, qui construit comme tout le monde le sait, ses performances dans les échanges avec les autres groupes de pays atteints de récession, ce qui fait que son économie a déjà perdu quelque 5.9% de son PIB au 1er trimestre 2020. 

Dans les pays en développement, sans moyens efficaces, pour beaucoup d’entre eux pour faire face aux conséquences de la crise, ils auront besoin d’aide publique de la part des pays les plus avancés, et là l’OCDE veut maintenir au moins le niveau de l’année passée qui était de l’ordre de 152 milliards de dollars, et qui était destiné en sa majorité au continent africain. Ceci dit, des pays de l’Afrique, à l’instar de l’Algérie, ont pu constituer une exception en mettant en application des plans de sauvegarde avec des moyens internes, et qui pourront être parrainés par les institutions financières internationales, qui proposent en l’intervention de la Banque mondiale (BM), quelque 130 millions de dollars, comme aide pour l’Algérie pour mieux atteindre ses objectifs économiques en ce 2020, dans une collaboration qui vise à limiter les pertes en termes économiques et en postes d’emploi.

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