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«Le marché sera bien approvisionné»

Chérif Omari ministre de l’agriculture rassure pour la viande rouge

L’approvisionnement en viande (rouge particulièrement) a toujours posé problème aux pouvoirs publics, qui ont élaboré de tas de stratégies, mais qui n’ont jamais donné le résultat attendu.


Il faut dire aussi que le marché de la viande est aussi complexe car dépendant de facteurs exogènes, qui ont influé sur la production et la distribution de ce produit. Pour une énième édition de prise de mesures et pour influer et réguler ce marché très sensible et ce, d’autant plus que nous ne sommes qu’à quelques jours du mois de Ramadhan, le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chérif Omari, a présidé, dimanche à Alger, une réunion avec le Conseil interprofessionnel de la filière viandes rouges (CNIFVR) consacrée au développement et à l’organisation de cette filière.

Selon M Chérif Omari, le programme d’approvisionnement du marché en viande rouge de production nationale et d’importation répondra largement à la demande du mois de Ramadhan prochain.

Pourtant, il serait juste de souligner que durant cette période (Ramadhan), la consommation des viandes rouge et blanche en Algérie est multipliée par rapport aux autres mois de l’année. Durant le mois sacré, la consommation des viandes blanches est estimée à 74 000 tonnes alors que celle des viandes rougeS est de 37 000 tonnes en moyenne. En général, chaque ménage en Algérie consomme 9 kg de volaille et 4,5 kg de viandes rouges durant ce mois. Pour des associations de consommateurs, la consommation des viandes durant ce mois sacré représente 380% de la consommation mensuelle durant le reste des mois.

C’est dire combien sera rude la tâche de réguler un marché aux mains de spéculateurs qui agissent en fonction des tensions et des événements qui ponctuent notre vie sociale.

Des économistes affirment que la filière viande bovine est très hétérogène, compte tenu de la diversité et des caractéristiques des acteurs qui la composent. Ainsi, la filière demeure fragile, très soumise aux fluctuations sur le marché des prix des aliments pour les animaux qui dépendent de l’année climatique expliquant ainsi les fortes variations de prix qui peuvent être multipliés par deux ou trois fois d’une saison à l’autre.

La filière algérienne est actuellement confrontée à l’ouverture progressive des frontières aux produits d’origine animale et à leurs dérivés. Ceux-ci proviennent de pays où les évolutions techniques et organisationnelles ont permis la mise à niveau de la filière viande et l’amélioration de la qualité des produits. La filière bovine algérienne doit s’accommoder de la transition vers une économie concurrentielle et du désengagement de l’Etat, ce dernier étant conduit à concevoir et à mettre en œuvre des réformes de libéralisation dans un contexte marqué par l’accord conclu avec l’Union européenne et par les négociations en vue de l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce.

Selon des indiscrétions du ministère de l’Agriculture, M. Cherif Omari tient à ce que ce mois de Ramadhan passe sans tension particulière.

Aussi, lors de cette rencontre, la première du genre avec les représentants de la filière, le ministre a examiné avec les professionnels la feuille de route du Conseil en matière de développement des productions des viandes rouges et de régulation du marché. Le ministre a appelé les membres du Conseil à structurer la filière autour de coopératives afin de constituer une «force de propositions et de solutions» pouvant contribuer au développement de la filière.

Etaient présents à cette réunion, les cadres du ministère et les membres du CNFVR qui représentent tous les segments de la filière (éleveurs, importateurs, fournisseurs d’intrants et d’aliments, abattoirs publics et privés, distributeurs, consommateurs…), précise le communiqué.

Par Réda Hadi

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