Le ministre des Finances présente le PLF 2025 : réformes salariales et relance économique au cœur des priorités
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a présenté le projet de loi de finances (PLF) 2025 devant l’Assemblée populaire nationale (APN), soulignant l’importance d’adapter ce texte au contexte économique actuel. Marqué par une crise post-Covid, ce projet vise à soutenir la gouvernance et les priorités budgétaires de l’État pour 2025-2027.
Soutien au pouvoir d’achat et dépenses exceptionnelles
La politique budgétaire mise en place ces dernières années a permis d’améliorer les salaires de trois millions de fonctionnaires et retraités, pour un coût de 1 383 milliards de dinars. Par ailleurs, 450 milliards de dinars ont été alloués pour la lutte contre la Covid-19 et 1 838 milliards pour redynamiser des projets gelés. Cette stratégie a permis de créer plus de 374 000 postes dans la fonction publique et de transformer en emplois permanents les contrats de 517 000 bénéficiaires de dispositifs d’insertion.
Croissance et excédent commercial
L’économie algérienne reste sur une dynamique positive avec un taux de croissance du PIB attendu à 4,4 % en 2024 et une prévision de 4,5 % en 2025. La diversification économique se confirme avec une croissance hors hydrocarbures de 4,7 % en 2024, en hausse par rapport à 2023. Le commerce extérieur affiche un excédent commercial estimé à 2,8 milliards de dollars, bien que ce chiffre soit inférieur aux 6,4 milliards enregistrés en 2023.
Prévisions budgétaires et fiscalité
Les recettes budgétaires de 2025 sont estimées à 8 236 milliards de dinars, soit une baisse de 870 milliards par rapport à 2024, attribuée en partie à la réduction des contributions étatiques et au transfert de la taxe sur les produits pétroliers aux collectivités locales. Le PLF prévoit aussi une augmentation des dépenses budgétaires à 15 275 milliards de dinars pour 2024, avec une progression de 9,9 % pour l’année suivante, en partie alimentée par une hausse des recettes fiscales.
Mesures incitatives et investissements
Pour encourager l’investissement, le PLF 2025 propose plusieurs dispositifs, tels que l’émission de « sukuk souverains », exonérés d’IRG et d’IBS sur cinq ans, et un abattement de 50 % pour les revenus dans les régions du Sud. Dans le domaine de la numérisation, le projet prévoit des exonérations fiscales pour les terminaux de paiement électronique (TPE) jusqu’à 2027. De plus, le capital du Fonds national d’investissement (FNI) sera porté à 275 milliards de dinars, élargissant ainsi la garantie des crédits octroyés aux PME.
Ces initiatives, incluant une meilleure structuration des zones franches et des facilités pour l’exportation, visent à renforcer la compétitivité et à diversifier les ressources économiques de l’Algérie.