Le ministre insiste sur le «respect des droits» des malades
Rencontre Hasbellaoui et directeurs et gestionnaires d’établissements hospitaliers privés
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a insisté sur la nécessité de «respecter les droits» du patient conformément aux règles d’éthique et de déontologie de la profession, a indiqué, dimanche, un communiqué de ce ministère.
Présidant samedi une rencontre, première du genre, des directeurs et gestionnaires d’établissements hospitaliers privés, exerçant dans différentes spécialités sur l’ensemble du territoire national, le ministre a estimé que «le secteur privé avait considérablement évolué ces derniers temps et était devenu une offre de soins supplémentaire et complémentaire du secteur public non négligeable».
Il a également souligné que «le service de santé ne peut pas être accompli et considéré comme une opération commerciale», mais comme «un service public par excellence». Ceci, même s’il est «délégué au secteur privé et demeure réglementé et soumis aux règles d’éthique et de déontologie qui en font une profession noble et distinguée et placent la dignité et l’intégrité du patient ainsi que la préservation de sa vie privée et ses droits parmi leurs objectifs les plus élevés», est-il ajouté.
A ce propos, M. Hasbellaoui a mis en évidence des axes explicitement consacrés par la nouvelle loi sanitaire, dont l’encadrement et l’intégration du secteur privé dans le réseau de soins national, la mise au point d’un système national d’information sanitaire comprenant notamment le dossier médical électronique du patient ainsi que les dossiers de gestion des activités de tous les établissements privés.
En outre, il a souligné la nécessité de «considérer le secteur privé comme une source complémentaire» dans le système d’information sanitaire, notamment la déclaration des maladies obligatoires (alerte et veille sanitaire), tout en plaidant pour «l’échange d’expériences» avec le secteur public.
Le droit du malade à l’information, l’intégration du secteur privé dans les opérations de jumelage et de télémédecine, l’implication de celui-ci dans la préparation de textes réglementaires concernant son organisation et son fonctionnement, ainsi que la communication obligatoire des bilans des activités et des perspectives de développement, ont également été préconisés.
De même que «l’engagement obligatoire» des praticiens du secteur privé dans des programmes de formation continue, ainsi que leur participation aux activités de garde et des urgences et l’envoi, dans les délais, des estimations des besoins du secteur privé en produits pharmaceutiques et fournitures médicales à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH).
Le ministre a, en outre, recommandé de «remédier à toutes les lacunes» relevées lors des différentes opérations d’inspection en matière de gestion des produits pharmaceutiques ainsi que «l’ouverture de registres légaux, le respect des cahiers des charges et la déclaration obligatoire des personnels».
Enfin, M. Hasbellaoui a déclaré que «l’année 2019 permettra de développer une vision commune de l’avenir avec tous les acteurs afin d’établir les nouvelles bases législatives et réglementaires destinées à fournir des services de santé de haute qualité au profit des générations futures», conclut le communiqué.