Le «niet» de Ouyahia

Centres pour migrants clandestins
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé, samedi à Nouakchott, que l’Algérie «n’acceptera pas d’accueillir des centres pour les migrants clandestins» sur son sol, précisant que la position de l’Algérie à ce sujet a été déjà exprimée par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.
«La position de l’Algérie a été déjà exprimée, il y a deux jours, par le ministre des Affaires étrangères. L’Algérie n’acceptera pas d’accueillir des centres de ce genre», a-t-il indiqué, faisant observer que «les Européens sont en train de chercher où placer leurs centres».Ouyahia s’exprimait dans une brève déclaration à la presse internationale au sujet des «centres de débarquement pour migrants clandestins», à son arrivée au Centre des conférences et des congrès où se tiendra le 31e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, dimanche et lundi.
«Il est exclu que l’Algérie ouvre une quelconque zone de rétention», avait affirmé mercredi dernier M. Messahel, au sujet de la crise migratoire, soulignant à ce propos que l’Algérie est confrontée aux mêmes problèmes de l’Europe, dans une interview à RFI.
«Il est exclu que l’Algérie ouvre une quelconque zone de rétention. Nous sommes déjà confrontés aux mêmes problèmes. Nous procédons à des reconductions, mais nous le faisons selon des arrangements que nous avons avec les pays voisins», avait indiqué le chef de la diplomatie algérienne, soutenant que lorsqu’il s’agit de la migration clandestine, «il faut que les choses soient bien comprises».
L’Algérie soutient l’UA sur la question soudanaise
Ouyahia réitère le soutien de l’Algérie à l’UA pour le règlement de la crise au Soudan du SudLe Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a, par ailleurs, réitéré à Nouakchott le soutien de l’Algérie à l’Union africaine pour le règlement de la crise du Soudan du Sud.
Ouyahia était intervenu en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux du Comité de Haut niveau de l’Union africaine sur le Soudan du Sud, qui s’est tenu en prélude du 31e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, prévu dimanche et lundi.Les travaux du Comité de Haut niveau de l’UA sur le Soudan du Sud ont été dirigés par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, président du Comité.
La réunion du Comité a également enregistré la participation du président en exercice de l’UA, le président rwandais Paul Kagame, dont le pays est membre du Comité, du président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat et du Haut représentant de l’UA pour le Soudan du Sud, l’ancien président malien, Alpha Omar Konaré.Lors de cette réunion, M. Ouyahia a réitéré le soutien de l’Algérie à la mise en œuvre du mandat du Comité de Haut niveau de l’Union africaine en vue d’accompagner les parties sud-soudanaises pour parvenir à une solution à la crise que connaît ce pays, sur la base des accords conclus sous l’égide de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad).
Il a, également, mis un «accent particulier» sur la nécessité pour l’UA, dans le cadre du «principe de l’appropriation», d’accompagner le processus engagé par l’Igad.