L’Algérie qui s’apprête à la relance et à la diversification de son économie, comme il a déjà souligné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est appelée à accorder une grande importance à la formation professionnelle. En effet, la réussite du Plan de relance du gouvernement nécessite également une main d’œuvre qualifiée.
On doit, tous simplement, dira d’emblée l’expert et consultant international en investissement industriel, Mohamed Sayoud, inculquer l’amour du travail pour le bien faire afin de pouvoir rentabiliser un projet d’investissement. Sans cela, tous les efforts risquent de tomber à l’eau.
Actuellement, une panoplie de formations est dispensée aux niveaux des différentes centres de la formation professionnelle et également par des instituts spécialisés. Toutefois, les méthodes de formations et également les cursus de formations sont à revoir et à actualiser.
En clair, afin d’atteindre un niveau de qualité dans la formation professionnelle, « nous devrons impérativement faire appel à l’expertise étranger notamment allemand». Le choix de ce pays est dicté par les performances que son économie enregistre annuellement, même en cette période de pandémie. Il est l’un des rares pays qui n’a pas été impacté économiquement. Ceci ne peut être expliqué que par la qualité et rapidité de leur travail.
L’expert Mohamed Sayoud a recommandé aux pouvoirs publics, notamment le ministère de la formation professionnelle de nouer des partenariats d’Etat avec des formateurs allemands pour former des enseignants formateurs algériens. La démarche consiste à ramener une cinquantaine de formateurs séniors (en retraite) dans des spécialités, dont nous avons en besoin, à l’instar de la construction, la soudure, la menuiserie métallique et autres métiers économiques.
Ces spécialistes allemands seront répartis à travers le pays, en particulier dans les grandes villes, a détaillé l’expert germano-algérien, Sayoud Mohamed. Ce dernier se dit à prêt à aider les pouvoirs publics dans cette mission plus que nécessaire pour contribuer au développement économique de notre cher pays. Actuellement, des milliers de jeunes sont annuellement formés par les différents centres de formation répartis à travers le pays. Toutefois, la qualité reste à désirer, dont le cursus de formation sont dépassés. Beaucoup d’opérateurs économiques trouvent d’énormes de difficultés pour répondre à la demande et exigences de leurs clientèles. « Nous rencontrons des difficultés pour trouver une main d’œuvre qualifié sur le marché local. D’ailleurs, c’est la principale raison qui pousse les gens à favoriser les produits de l’importation sur le made in Algeria. La partie soudure, à titre d’exemple, est souvent mal fini, et ce malgré que le soudeur est homologué. Ceci dit que le problème dans la formation», témoigne Sayoud qui est également un chef d’entreprise.
C’est pour cela, j’insiste, dira-t-il, sur le recours à l’expertise et savoir faire allemand, notamment ceux les consultants retraités et qui sont toujours actifs. Ces derniers nous reviennent moins cher.
« L’Allemand a une très bonne formation, il se donne à fond pour le bien de la société et le bien personnel et le bien de son pays. Le Made in Germany est une très grande référence qui est très appréciée et sollicite’ par le monde entier», souligne-t-il.
Ainsi, ces experts peuvent nous aider à la modernisation de nos méthodes du travail dans les domaines économiques, en apprenant à l’exécution des taches dans des délais courts et selon la qualité et normes requises.
Pour Mohamed Sayoud, la langue n’est pas un problème. « Chaque année, des centaines de diplômés en langue allemande sortent de nos universités. Ces jeunes maitrisent très bien la langue et peuvent accompagner les pouvoirs publics dans ce projet promoteur, en facilitant la tache à ces séniors allemands dans la transmission de leur modèle», détaille-t-il. En somme, une coopération avec les allemands dans le domaine de la formation professionnelle ne peut qu’être bénéfique pour l’Algérie et son économie.
Par Zahir Radji
