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Le PDG de l’Anam incarcéré

En relation avec l’affaire Ali Haddad

Décidément les ramifications de l’empire Ali Haddad ne cessent de nous dévoiler les dessous pervers d’un trafic de haute voltige et qui touche même des structures étatiques. En effet, selon des sources concordantes, le PDG de l’Anam (Agence nationale des activités minières) Ghazibaouene Mourad, après avoir été entendu dans un premier temps, par le procureur  près la Cour suprême, a fait l’objet d’une mise en détention provisoire à la prison d’El Harrach, en date du 8 août 2019.


Par Réda Hadi

Selon des sources du ministère de l’Energie et des Mines, le PDG de l’Anam est accusé de corruption et de malversations dans l’obtention des marchés, et ce, en accordant des extensions de carrières de gré à gré sans passer par la commission chargée de ce dossier.  

Ainsi, faisant suite aux activités illicites de Ali Haddad, l’affaire a porté sur les dérives de l’obtention des extensions des carrières.

Au-delà de cette arrestation, il semblerait alors que le glaive de la justice ne veut épargner  personne. Alors que tout le monde pensait que les activités malveillantes ne concernaient que le privé, cette affaire prouve que tous les secteurs de notre économie peuvent être atteints par cette gangrène qu’est la corruption, et de plus, cela démontre la détermination de la justice  à aller au bout de son chemin et épurer les corrompus des rangs de la société.

A en croire A. B, ex-présidente de Cour à la retraite, à la Cour suprême, la justice ne veut épargner personne. La tâche n’est certes pas aisée, car selon elle, la justice doit prendre en considération les échancres économiques, et surtout ne pas se précipiter.

Au niveau du ministère c’est le black-out total, et toutes nos tentatives pour joindre des responsables pour avoir plus de renseignements se sont avérées vaines.

Cette affaire démontre une fois de plus que la justice veut aller jusqu’au bout de ses investigations.

L’Anam est un secteur précieux au niveau du ministère de l’Energie, car après les énergies  fossiles, les mines en Algérie représentent une véritable opportunité d’investissements pour le pays.

L’affaire de l’arrestation de ce PDG est un tournant décisif dans la grande lessive que compte entreprendre la justice algérienne.

Pour cette ancienne magistrate à la Cour suprême, la justice elle-même est à la croisée de ses chemins.

Assurément, il ne peut y avoir de justice sans une corporation exempte de reproches. Selon elle, le corps judiciaire a entrepris d’assainir ses rangs pour plus de crédibilité. Sauf que cette tâche est bien plus difficile à exécuter, car si corruption il y a, on a affaire à des personnes qui maîtrisent la loi, et il sera difficile de prouver une malversation, sauf en cas de flagrant délit.

Mais cette juge à la retraite estime que la chose est faisable, car tout le corps judiciaire a dans le cœur cette envie de délibérer en toute quiétude et sérénité, dans le respect de la loi et de la Constitution surtout. D’ailleurs, un premier signe encourageant a été enregistré, dit-elle, avec ce mouvement de magistrats et de limogeage.

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