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Le pire est passé, mais tout reste à devenir

Situation financière de l’Algérie

Si la situation financière a pu profiter un tant soit peu de l’embellie passagère de la hausse des prix du pétrole, Abderrahmane Raouia, ministre des Finances, a affirmé que si la situation financière actuelle  n’est pas aisée, elle  sera meilleure, en termes  d’équilibrage budgétaire,  à compter de 2019.


«Cette tendance positive se poursuivra même en 2020», a-t-il indiqué lors de la présentation de la loi de finances 2018 à l’APN. Selon lui, le Fonds de régulation de recettes (FRR) pourra, à partir de  2019, financer le déficit du Trésor public.

Pour rappel, la décision de faire appel à la Banque centrale pour financer les besoins du Trésor public a été prise lors du Conseil des ministres qui s’est tenu le 6 septembre 2017. Il faut dire que le projet de loi qui a été présenté par le ministre des Finances intervient dans un contexte particulier caractérisé sur le plan interne par la poursuite des pressions financières, et sur le plan externe, par la non-stabilité des marchés pétroliers, en dépit de l’accord d’Alger portant réduction de la production et qui a été prolongé jusqu’à mars 2018 pour aboutir à la stabilité des cours du pétrole. Ce projet de loi s’inscrit dans le cadre des efforts visant à soutenir la croissance et la préservation des équilibres macro-économiques, tout comme il est à même de préserver le pouvoir d’achat des familles algériennes», a mis en exergue le ministre des Finances lors de sa présentation de ce texte.

Le PLF 2018, qui affiche pour la première fois depuis plusieurs années, des dépenses d’équipement supérieures aux dépenses de fonctionnement, est aussi à même de favoriser, à moyen terme, une hausse de la croissance économique à 2 ou 3% ouvrant ainsi la voie à la réalisation de l’objectif de 7% de croissance, à l’horizon 2030. En somme, il s’agit d’un projet de loi qui «ambitionne de relancer l’économie nationale», relève le ministre des Finances. En effet, les nouvelles mesures législatives et fiscales, qui devraient entrer en vigueur dès l’année prochaine, à la faveur du PLF 2018, viennent consolider l’investissement productif et renforcer les recettes budgétaires tout en maintenant le dispositif de la solidarité nationale.

Le ministre des Finances a fait état de signes d’amélioration de données de l’économie nationale, notamment des exportations des hydrocarbures, outre le recul du taux d’inflation et l’amélioration de la couverture des dépenses de gestion grâce à l’augmentation du recouvrement de la fiscalité ordinaire, mettant en avant les grandes lignes de la politique financière nationale pour la période 2018-2020.

Les chiffres relatifs à la situation économique du pays jusqu’à août 2017 dénotent d’une augmentation du prix du brut algérien avec une moyenne de 50,6 dollars/baril, une reprise relative des exportations en hydrocarbures qui a atteint 21,3 milliards de dollars avec un léger recul des importations de marchandises, passant de 31,7 milliards de dollars à 30,8 milliards dollars en 2017, ce qui a entraîné un ralentissement du déficit de la balance commerciale, passant de 11,4 milliards de dollars à 7,1 milliards de dollars à fin août 2017.

Il faut savoir par ailleurs que le taux d’inflation a enregistré un recul passant de 6,5 % à fin août 2016 à 5,7% à fin août dernier. Il en est de même pour le déficit du Trésor qui a reculé à près de 380 milliards de dinars fin juin 2017 contre 1 769 milliards de dinars durant la même période de l’année 2016. Ces nouveaux chiffres s’expliquent par «une augmentation des recettes et un recul des dépenses». Cependant et en dépit de ces chiffres, l’économie nationale est appelée à faire face à nombre de défis nécessitant le maintien d’un niveau acceptable de croissance en vue de garantir une prise en charge.

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