Le poids de la crise ressenti dans le choix des ministres

Les portefeuilles socio-économiques dans le nouveau gouvernement
Le nouveau gouvernement a été annoncé jeudi. Pour les ministères qui ont un caractère socioéconomique, la tendance a été de designer des ministres réputés surtout pour leurs expériences dans le domaine de la gestion.
En effet, la situation financière difficile que connaît le pays, après l’effondrement des prix du pétrole en 2014, a pesé lourd dans le choix des ministres dans certains secteurs lié directement au développement, c’est le cas, à titre d’exemple , pour ce qui est du choix du nouveau ministre des Finances Abderrahmane Raouia, lequel aura la lourde tâche de continuer à réduire le déficit budgétaire ainsi que mettre en œuvre de nouveaux produits financiers capables d’aider à relancer l’économie nationale dans le cadre du nouveau modèle que les pouvoirs publics veulent instaurer.
C’est dans cette lignée que le choix a été fait au profit d’un vrai chevronné du secteur qui détient un long parcours dans différents postes au sein de cette tutelle, un parcours qui est secondé par un diplôme que le nouveau ministre des Finances a obtenu de l’Ecole nationale des impôts en France en 1985. L’ autre secteur qui se trouve au cœur du développement national a été confié à un nouveau ministre, en l’occurrence l’ex wali, Abdelkader Bouazgui, nommé ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, un secteur devenu très important dans le sillage du nouveau modèle économique algérien qui vise à dissiper cette dépendance à l’égard des revenus du pétrole.
Le nouveau ministre du secteur est non seulement connu pour être un gestionnaire de premier rang mais aussi quelqu’un qui a géré le grand dossier de l’agriculture dans des wilayas connues pour certaines potentialités dans ce domaine telle la wilaya de Tizi Ouzou. Le nouveau ministre aura à mettre de l’ordre dans un secteur connu pour être énormément bénéficiaire de beaucoup de soutien de la part de l’Etat mais avec des résultats parfois maigres.
Si le choix a porté sur Mourad Zemali, l’ex-DG de l’Ansej pour occuper le poste du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, c’est surtout par souci de continuer à établir une politique de travail qui permettrait toujours au jeunes d’accéder aux postes d’emplois et de réaliser leurs projets dans un contexte de crise financière. Dans le secteur du tourisme, la situation paraît beaucoup compliquée, car celui-ci connaît la concrétisation d’un nombre important de projets mais qui a besoin d’une politique globale censée se reposer sur le marketing avec la collaboration d’autres secteurs.
Le choix pour occuper le poste de ministre du Tourisme et de l’Artisanat a été dévolu finalement sur Messaoud Benagoun, député du Mouvement populaire algérien, pour la wilaya de Batna. Issu du parti dirigé par Amara Benyounès, et bien que son choix ait un caractère politique vu que ce parti a toujours été par les spécialistes comme étant proche du pouvoir, rien n’empêche que Messaoud Benagoun, un ministre relativement jeune , aura du «pain sur la planche» d’autant plus qu’il a évolué dans les organisations d’étudiants en Algérie , un domaine qui inspire d’être un meneur d’hommes dans un secteur qui a surtout besoin de beaucoup d’initiatives .