Le potentiel algérien présenté

Organisation de la «Journée Algérie» à Lyon
Une journée exceptionnelle de rencontres France-Algérie s’est déroulée ce jeudi dans la région Auvergne Rhône-Alpes (Lyon). Environ cinq cents participants ont échangé notamment sur des coopérations et des contrats dans les domaines de l’environnement, de l’agriculture, de l’énergie. Cette première rencontre de ce genre s’est soldée par la conclusion d’un accord de partenariat entre la Chambre régionale d’agriculture d’Algérie et la Chambre régionale d’agriculture d’Auvergne-Rhône-Alpes, dans le but de promouvoir les échanges de produits agricoles entre les deux pays.
Pour l’ambassadeur de l’Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, cet accord donne un signe fort à nos partenaires étrangers et annonce la commercialisation de nos produits «made in bladi», à l’instar de fruits et légumes, huile d’olive, vin, date et autres. L’entreprise Ifri a saisi cette occasion pour la présentation en exclusivité de l’huile d’olive en mono-cépage. Le président de la Chambre de l’agriculture de la wilaya d’Alger, Ouali Belkacem, a précisé que le partenariat avec la Chambre de Lyon s’articule sur 3axes, visant notamment à la formation d’agriculteurs algériens, la labellisation des produits et le jumelage entre deux chambres.
Lors de son allocation à l’ouverture des travaux de la rencontre, M. Mesdoua a mis l’accent sur l’amélioration du climat d’investissement conforté notamment par la stabilité et sécurité, fruits de la politique du Président Bouteflika.
Invitant les entreprises françaises à venir s’installer en force en Algérie, qui recèle d’importantes opportunités d’affaires, en particulier dans les domaines agricoles, industrie, transport et énergies renouvelables, M. Mesdoua a affirmé que la relation bilatérale entre l’Algérie et la France est «dense» et très «forte». Toutefois, il a déploré que : «Notre coopération économique connaît en termes d’investissements et de volume, un recul».
Dans sa réponse à une question sur les «entraves» à l’investissement, et particulièment la bureaucratie, le diplomate algérien a précisé que ce phénomène n’est pas spécifique à l’Algérie, du fait, qu’il existe partout dans le monde, tout en soulignant que plusieurs sociétés étrangères sont implantées actuellement dans notre pays. Un message clair pour les Français qui se plaignnent du climat des affaires, au moment des Américains et Chinois occupent le terrain. Pour sa part, le vice-président du FCE, Mehdi Bendimerad, a déclaré dans ce cadre que : «L’Algérie encourage l’intégration et le transfert technologique à travers l’octroi d’avantages fiscaux et parafiscaux aux investissements étrangers en partenariat qui contribuent au transfert de savoir-faire vers notre pays». Et d’ajouter : « l’Algérie devrait être un hub méditerranéen tourné vers l’Afrique et l’Europe. Les entreprises algériennes et
françaises gagneront en travaillant ensemble et en ciblant aussi bien le marché algérien que le vaste marché africain».
La France veut contrer les ambitions de la Chine et Etats-Unis en Afrique
C’est dans ce sens qu’un économiste français Jean-Louis Levet a souligné que le couple Algérie-France est le duo gagnant dans l’Afrique subsaharienne. Pour lui, cette alliance permettra de contrer les ambitions des Etats-Unis et de la Chine en Afrique. «Les pays du Maghreb sont nos voisins», souligne Bruno Chiaverini, directeur des relations internationales de la région, cheville ouvrière de la journée.
Plus de 400 liaisons aériennes existent entre la France et l’Algérie. Auvergne-Rhône-Alpes, encore davantage que Provence-Alpes-Côte-d’Azur, présente un important potentiel d’échanges avec l’Algérie. Au bout de la vallée du Rhône, la Méditerranée ouvre sur l’Algérie, et via une autoroute saharienne, sur l’Afrique sahélienne et l’Afrique tropicale. «La relation avec l’Algérie est stratégique», a-t-il rappelé.
Dans le domaine environnemental et énergie renouvelable, l’Algérie a exprimé son souhait afin de tirer profit de l’expertise française en la matière. Un atelier consacré aux énergies renouvelables a permis de faire le point sur plusieurs secteurs, notamment le solaire. Le représentant du ministère de l’Environnement a appelé les sociétés françaises à nouer des partenariats avec leurs homologues algériennes dans les secteurs des déchets, du recyclage, de la qualité de l’air, de la qualité de l’eau.