Le président Tebboune appelle à une réforme urgente de la Ligue Arabe

Dans un message adressé aux dirigeants arabes réunis à Bagdad pour la 34e session du Sommet arabe, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a insisté sur la nécessité impérieuse de réformer la Ligue arabe afin de l’adapter aux réalités contemporaines.
Dans une allocution lue en son nom par le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, le chef de l’État a souligné que l’organisation, conçue dans un contexte historique dépassé, ne peut plus répondre efficacement aux enjeux complexes et accélérés de l’époque actuelle. Il a appelé les pays membres à revoir en profondeur les principes et les mécanismes qui les unissent sous cette coupole, affirmant que seule une réforme structurelle permettra de rendre la voix arabe plus audible sur la scène internationale.
Le président Tebboune, a également mis en garde contre les menaces pesant sur la cause palestinienne, qualifiée de centrale pour la Nation arabe. Selon lui, le soutien à cette cause ne relève pas d’un choix facultatif, mais d’un devoir moral, historique et civilisationnel. Il a dénoncé les tentatives de liquidation de la question palestinienne, orchestrées par une occupation israélienne déterminée à imposer une fausse paix, construite sur la négation des droits fondamentaux du peuple palestinien et au mépris de la stabilité régionale.
Le président a ensuite évoqué les crises qui secouent plusieurs pays arabes, appelant à une solidarité accrue avec le Liban et la Syrie, dont l’unité et la souveraineté sont indissociables de la sécurité du Moyen-Orient. Il a exhorté les États arabes à multiplier les initiatives pour résoudre les conflits au Soudan, en Libye, au Yémen et en Somalie, où l’absence d’un rôle arabe fort a laissé libre cours aux ingérences étrangères, aggravant les souffrances des populations locales.
Enfin, le chef de l’État a tiré la sonnette d’alarme face aux bouleversements de l’ordre international, dominé de plus en plus par la loi du plus fort. Il a dénoncé l’effritement des principes du droit international, remplacés par des rapports de force où règnent la soumission et l’injustice. Dans ce contexte incertain, il a rappelé que l’Algérie, en tant que membre du Conseil de sécurité de l’ONU, continue d’assumer pleinement ses responsabilités pour porter la voix de la Nation arabe et défendre ses causes avec loyauté et engagement.