Le prix du baril de Brent atteindra 75 dollars en moyenne en 2019

Selon la Coface
La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) prévoit dans son évaluation de l’économie mondiale que le prix du baril du Brent atteindra 75 dollars en moyenne en 2019, soit un niveau «similaire» à celui de l’année 2018.
Dans son «Guide risques pays & Sectoriels 2019», présenté hier à Paris lors de son 23e forum, la Coface reconnaît cependant que l’exercice de prévision est «d’autant plus difficile» à partir du moment où la volatilité des cours a nettement augmenté depuis le début du 4e trimestre 2018.
Pour elle, le niveau d’un prix à 75 dollars est «suffisant» pour éviter à de nombreux pays exportateurs de pétrole de «devoir couper dans leurs dépenses publiques afin de compenser de moindres recettes liées aux matières premières», relevant que l’accord de l’Opep sur la réduction de la production pour contenir les prix a été respecté par la Russie et l’Arabie Saoudite.
«Les prix mensuels du Brent à fin octobre 2018 avaient augmenté de 28% par rapport à fin décembre 2017, avant de chuter en fin d’année. Avant que les perspectives de demande mondiale ne se détériorent, les préoccupations géopolitiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, conjuguées à la hausse de la consommation, avaient provoqué une flambée des prix», a expliqué la compagnie d’assurance.
Elle constate également que la production du brut et d’autres liquides au troisième trimestre a augmenté de 24% en glissement annuel, notant que la hausse des prix a incité les producteurs américains à produire plus pour capter des liquidités.
Par ailleurs, la Coface a estimé que l’environnement mondial de l’économie, dans lequel l’industrie «marque le pas», a des effets «contrastés» sur les économies émergentes.
«Le ralentissement de la croissance en zone euro (+1,6 % prévu en 2019) et aux Etats-Unis (+2,3 %) expose les marchés émergents à des effets de contagion, en premier lieu à travers les
flux commerciaux», a-t-elle expliqué, avertissant que dans ce contexte, la croissance du commerce mondial devrait continuer de ralentir cette année (+2.3% seulement attendu cette année).
La croissance des économies émergentes était, en décembre, au plus bas depuis avril 2016, d’après l’indicateur avancé de l’Institut de finance internationale, rappelle-t-on.
Elle a relevé aussi que la modération de la croissance aux Etats-Unis a un «effet positif». «En réduisant les anticipations de hausses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine, elle limite les risques de sorties de capitaux des marchés émergents», a-t-elle expliqué, faisant observer que le ralentissement de l’économie chinoise est une source de risque «supplémentaire».