Le prix du pétrole maintien sa progression positive

Le marché s’approche du niveau d’équilibre
Plusieurs éléments ont joué ce week-end en faveur d’une reprise sur le marché pétrolier. En l’occurrence, les développements géopolitiques que connaissent des pays producteurs, comme la Libye, vu la dégradation de sa situation sécuritaire, et l’Iran et le Venezuela qui subissent les effets de l’embargo américain sur leurs productions pétrolières.
Par Abdelkader Mechdal
Economiste
Le respect de l’accord Opep-hors Opep, concernant la réduction de la production décidée dès le début janvier passé, fait toujours son effet positif sur les cours du marché, et le tout consolidé par une reprise confirmée, de l’économie mondiale.
Le prix du baril de Brent référentiel de la mer du Nord a enregistré ce vendredi matin à l’ouverture du marché, le niveau de 70,60 dollars US, en augmentation de 22 cents par rapport à la séance de fermeture du jeudi. La même tendance a été vécue sur les marchés asiatiques, en enregistrant une progression du prix de 23 cents le baril pour le Light sweet crude, référentiel du brut américain, pour atteindre 63,81dollars US. Le prix du brut avait perdu, jeudi dernier, 90 cents pour le Brent, en reculant à 70,38 dollars US le baril, et de même pour le référentiel américain qui avait perdu 1,03 dollar US le baril, pour se situer au niveau de 63,58 dollars US.
La régulation de l’offre, décidée par les pays producteurs, d’un niveau de 1,2 million barils/jour et totalement respectée par les concernés, a été renforcée par les éléments géopolitiques liés aux troubles sécuritaires en Libye et les sanctions américaines contre l’Iran et le Venezuela. Les Etats-Unis veulent atteindre l’arrêt complet des exportations de l’Iran d’ici l’été, en tablant sur une contribution des pays producteurs de l’Opep, en les incitant à augmenter leur production, dans le but de rééquilibrer le marché, et en s’appuyant surtout, sur la capacité productive de leurs alliés du Golfe, à leur tête, l’Arabie Saoudite.
Ce dernier pays, le plus gros producteur membre de l’Opep, avait insisté dans des déclarations de son ministre du Pétrole, M. Khalid Al Falih, qu’il est encore tôt de parler de reconduire au deuxième semestre de l’année en cours, de l’accord de réduction de la production, qui a été respecté par la Russie, principal producteur non membre de l’Opep, et par les pays clés de l’Opep. Le cartel pétrolier aura à discuter le mois prochain, à Djeddah en Arabie Saoudite, la possibilité de prolonger ou non l’accord de réduction, dans le contexte où le ministre Al Falih, considère au nom de son pays, que le marché pétrolier est arrivé à son niveau d’équilibre.
D’une autre part, les performances de l’économie américaine se consolident, avec l’annonce, hier vendredi, de la bonne conduite de ses grands piliers, et à leur tête, la plus grande banque américaine, J.P. Morgan, qui a enregistré un niveau élevé de profits saisonniers, ce qui démontre que la croissance économique est plus forte dans la première économie mondiale, le tout soutenu par un niveau d’inflation maîtrisé, et une plus grande confiance des consommateurs et des entreprises.