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Le prix du pétrole poursuit sa hausse

À la veille de la réunion de l’Opep

Les prix du pétrole ont poursuivi leur hausse, hier, en cours d’échanges européens dopés par les espoirs du sommet de l’Opep et de ses partenaires, qui a lieu jeudi et vendredi, se traduisant par une baisse de la production. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 62,90 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,21 dollar par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour janvier gagnait 1,05 dollar à 54,00 dollars.

Au lendemain d’une forte hausse, «le pétrole accroît ses gains avec les espoirs d’une baisse de l’offre», a résumé Jasper Lawler, analyste pour London Capital Group.

Alors que les délégués de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires vont se réunir en fin de semaine à Vienne, «les investisseurs sont de plus en plus certains que l’Arabie Saoudite et la Russie vont réduire substantiellement l’offre afin de tenter de maîtriser la surabondance de l’or noir», a poursuivi M. Lawler. Le président russe Vladimir Poutine et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MBS) ont déjà annoncé lors du G20 qu’ils renouvelleraient l’accord de limitation de la production en 2019, alors que les prix du pétrole ont perdu plus de 22% en novembre, la pire baisse mensuelle depuis 2008. Hier, le ministre saoudien de l’Energie Khaled al-Faleh a estimé qu’il était «prématuré» d’affirmer que le groupe s’accordera sur une baisse de la production à l’issue des réunions plénières qui se tiendront jeudi et vendredi, faisant légèrement s’infléchir les prix du pétrole. Autre élément qui a contribué au rebond des cours au début de la semaine : la trêve conclue ce week-end en marge du G20 par les Etats-Unis et la Chine concernant la guerre commerciale qu’ils se livrent. Cet apaisement des tensions a «calmé les sentiments du marché, alors que les investisseurs se

sont rassurés quant à la perspective d’une baisse de la demande de pétrole», a expliqué Benjamin Lu, analyste pour Phillip Futures.

Pour l’expert algérien, Abdelmadjid Attar, les enjeux ou les défis de la prochaine réunion Opep réunion Opep «vont tourner autour d’une nécessaire réduction de la production face à un environnement et des positions complexes et contradictoires: Une Arabie Saoudite, principal producteur et régulateur historique au sein de l’Opep avec plus de 11 millions de barils/jour (mbj), dans le besoin autant que tous les autres producteurs d’un baril à plus de 70 de dollars, mais très affaiblie par la guerre du Yémen et l’affaire d’assassinat de Khashoggi qui la fragilise beaucoup vis-à-vis des Etats-Unis».

Et d’ajouter, «Pour le moment et à moyen terme, le prix d’équilibre sera celui qui convient aux économies des pays de l’OCDE surtout, et des pays émergents comme la Chine, gros consommateurs (Etats-Unis, Europe) mais souvent peu ou pas assez des producteurs (Chine, Inde). Il ne faut pas oublier que la production des hydrocarbures non conventionnels est maintenant une réalité et le sera encore pendant plusieurs décennies, nécessitant un baril d’au moins 35 à 40 dollars. Au-delà de cette période, tout dépendra des progrès technologiques destinés à ralentir l’épuisement des réserves pétrolières et à permettre l’introduction de sources d’énergie alternatives».

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