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Le raccordement aux réseaux d’eau et d’électricité examiné

Par Arezki Louni

Evoqué lors de la dernière réunion du Gouvernement présidée par le Premier ministre Aimene Benabderrahmane, le dossier des villes nouvelles est remis sur le tapis. D’ores et déjà le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi a présidé dimanche dernier une réunion technique au siège du ministère consacrée à la nouvelle ville de Boughezoul.

Les cadres en charge du projet ont pris part à cette réunion qui a porté sur le raccordement des logements aux réseaux d’eau et d’électricité, ainsi que sur la voie ferrée reliant la nouvelle ville aux différentes wilayas. La réunion a notamment porté sur l’aspect technique du raccordement de la nouvelle ville au réseau électrique, sachant qu’elle dispose d’un réseau d’une capacité de 80 mégawatts qui va de la centrale électrique d’Ain Sebaa au nord de la ville à la station située dans le nord-est de la ville, avec un taux de réalisation de 98%. Il existe 9 autres stations électriques dans la nouvelle ville de Boughezoul, alimentées à partir des centrales électriques de Berrouaghia et d’Aïn Oussara, selon le ministère. La réunion a également abordé les investissements existant au niveau de la ville nouvelle de Boughezoul et le lancement des procédures en vue de suivre la communication avec les investisseurs auxquels des terrains d’investissement ont été octroyés, en vue du lancement effectif de projets d’investissement. Par ailleurs, la réunion a abordé la ligne ferroviaire reliant la ville nouvelle de Boughezoul aux différentes wilayas, dont la ligne Boughezoul- Tissemsilt sur une distance de 290 km et les lignes dont les travaux n’ont pas encore débuté, comme la ligne Boughezoul-Chiffa.  A noter qu’une communication a été présentée, lors de la dernière réunion  du Gouvernement sur l’état d’avancement de la réalisation de cette ville nouvelle qui prévoit d’accueillir à l’horizon 2030, une population d’environ 400.000 habitants et assurer un marché d’emplois pour plus de 122.000 personnes. Il a été également mis en avant les potentialités « incontestables » de cette ville, lui conférant le statut de « centre d’excellence » et offrant à la fois un espace de compétitivité destiné à l’investissement et un pôle d’attraction pour les populations des Hauts Plateaux comme celles du Nord. Il y a lieu de préciser quant à l’implantation des projets, que leurs sites sont hétérogènes, certains sont situés dans des milieux périurbains (Bouinan, Sidi Abdellah), d’autres dans des milieux steppiques (Boughezoul) ou désertiques (Hassi Messaoud, El Ménéa). L’aménagement d’une ville nouvelle ne présente pas les mêmes contraintes selon que son site est pourvu ou non de réseaux, d’établissements humains, d’équipements d’infrastructures… Préexistants au projet. Par ailleurs, si certains objectifs apparaissent génériques, communs à tous les projets engagés, d’autres leurs sont plus spécifiques. À cet égard, le cas d’Hassi Messaoud est exemplaire. Ce projet est connexe, d’une certaine manière, de la mise en application de la loi n°04-20 (25/12/2004) relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes. En effet, une partie de l’actuelle ville d’Hassi Messaoud, parmi les plus importants pôles pétroliers du pays, est aménagée dans des zones considérées à risque – au-dessus de réseaux de pipelines – depuis l’adoption de cette loi. Par ailleurs, tous ces projets bénéficient d’un marketing soutenu, qu’il passe par les discours élogieux des représentants politiques ou par l’iconographie développée par les divers bureaux d’études et relayée par les maîtres d’œuvres.

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